Des jachères fleuries, liens entre les biodiversités de territoires morcelés publié le 30/05/2013

Participer à la construction d’un « couloir biologique » avec la mise en place de jachères fleuries entre plusieurs écoles, collèges et lycées

 La biodiversité diminue notamment à cause de la fragmentation des espaces qui limite le déplacement des espèces. La création de parcs nationaux, réserves naturelles et autres sites protégés n’est pas suffisante. Il faut relier ces espaces par des couloirs ou corridors biologiques comme le sont les haies et les ripisylves (plantations le long des cours d’eau). Bien évidemment, la création de telles structures nous dépassent, mais nous pouvons agir un peu en ce sens en réalisant des « mini sites protégés » au sein des établissements, par exemple à l’aide de jachères fleuries et de plantations autochtones diverses où l’utilisation d’engrais, désherbants et pesticides est formellement proscrite.
Chaque « îlot » de conservation permet de diminuer la distance entre les zones officiellement protégées, densifiant un réseau « environnement protégé » et luttant contre le morcellement du territoire.

 Cette année 2008-2009, les écoles primaires E. Pérochon d’Airvault (79) et Ville-Basse de Montmorillon (86), le collège R. Tabault de Mazières-en gâtine (79) et le lycée Berthelot de Châtellerault (86) ont semé des jachères fleuries et ainsi participé à la construction d’un « couloir biologique » (encore en « pointillé »).


 Sur ces zones « de conservation in-situ », des recensements d’espèces végétales et animales, notamment des comptages d’espèces de papillons, sensibiliseront les élèves à la biodiversité. Le suivi du protocole proposé par le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris dans le cadre de l’opération « Noé Conservation » donne une petite touche scientifique au projet. Il s’agit tout simplement de relever au cours de l’année les différentes espèces de papillons rencontrées sur les jachères fleuries de l’établissement, et faire remonter les données au muséum à l’aide d’un formulaire pré-établi sur internet.

 Le 29 juin, 2009 tous les élèves qui ont participé à ce projet inter-établissements se sont retrouvés, sur la même journée, à Thouars puis à Doué-La-Fontaine. La matinée était consacrée à la visite, au Centre d’Interprétation Géologique du Thouarsais, d’une exposition rassemblant l’ensemble des posters qui relatent les travaux réalisés dans l’année. Puis, la journée s’est poursuivi par la visite de structures qui protègent concrètement la biodiversité : site de la Vallée du Pressoir à Thouars (pour la conservation si-situ) puis le Zoo de Doué-La-Fontaine (pour la conservation ex-situ).


 Remerciements
Merci aux écoliers de l’école primaire E Pérochon d’Airvault,
Merci aux CM1 de l’école de Ville-Basse, aux employés communaux de Montmorillon,
Merci aux 6B du collège T. Tabault, aux employés communaux de Mazières-en-gâtine, au jardiner Nicolas Grellier,
Merci aux élèves du club Développement Durable du lycée M. Berthelot de Châtellerault, à la mairie et aux employés communaux de la ville de Châtellerault, messieurs Bruno Cuvert, François Favard, Laurent Fuseau, Gabriel Moreau et Alain Vaucelle.
Enfin, un immense merci aux enseignants qui ont gentiment acceptés de participer à ce travail : Christine Couturier, David Jadaud et Cécile Kihm-Tardy.