« Les Grecs : de sacrés profanes » 3/3 publié le 24/02/2011
La civilisation grecque
VII - Le théâtre grec
1- L’architecture du théâtre
Le type d’architecture du théâtre se définit aux Ve et IV e siècles avec l’affirmation de la tragédie et de la comédie
Source : wikipedia
Les théâtres antiques sont faits de portions de cônes, dans un plan semi-circulaire. Ils sont en général creusés à flanc de colline, ce qui garantit une acoustique extraordinaire.
a. Koilon ou cavea : l’ensemble des gradins, adossés à la colline et renforcés par un mur de soutènement (le parodos) au point de jonction entre colline et zone du spectacle.
Les gradins sont rythmés de divisions horizontales et verticales qui permettent un meilleur accès aux spectateurs.
Au premier rang : des sièges d’honneur pour les dignitaires (magistrats ou personnages officiels) dont le nom y figure parfois.
La diazoma est l’allée qui sépare horizontalement les gradins en deux parties
b. Proskénion, skéné : la scène et le mur de scène (portant le décor : le pulpitum)
Les acteurs évoluent sur le proskenion (estrade) devant l’orchestra (espace presque toujours Semi-circulaire).
L’un des théâtres les mieux conservés est celui d’Epidaure dans le Péloponnèse, où se déroulent comme par le passé, en été, des tragédies et comédies d’auteurs grecs antiques.
c. L’Orchestra est l’espace réservé au chœur et aux danseurs. En général, elle accueille un autel.
2- Chœur et acteurs
La principale caractéristique formelle de la tragédie est la distinction entre le chœur et les personnages interprétés par des acteurs. Cette division est d’abord spatiale : dans le théâtre grec, face aux gradins, la scène surélevée accueille les acteurs tandis que le chœur est placé devant, en contrebas, dans l’orchestra circulaire au centre duquel est situé l’autel rond dédié à Dionysos.
a. Le chœur
Composé de quatorze choristes et d’un chef de chœur, le chœur chante et danse en relation avec l’action, entre les scènes parlées, et participe bien que son rôle se soit progressivement dévalué. Le chœur s’exprime en vers lyriques, selon des séries de stances en général jumelées ou alternées.
b. Les acteurs
Tous les rôles sans exception sont joués par des hommes adultes, et par un nombre très réduit d’acteurs qui interprètent plusieurs rôles tour à tour. Selon Aristote, c’est Eschyle qui porte le premier le nombre d’acteurs à deux pour une tragédie, et Sophocle qui leur adjoint un troisième acteur. Ce dernier serait également le premier à ne pas jouer lui-même ses pièces : dès lors l’acteur est cité nommément lors des représentations, il est reconnu pour son travail (le prix pour le meilleur acteur est institué en 449), et l’activité se professionnalise. Malgré le passage de un à deux, puis trois acteurs, l’acteur principal (le protagoniste) domine la pièce, par opposition au « deutéragoniste » et au « tritagoniste » qui doivent rester au second plan. Par ailleurs, le nombre d’acteurs ne dépasse jamais trois dans l’histoire de la tragédie grecque : chacun se charge en règle générale de deux ou trois rôles, et des figurants muets peuvent s’y ajouter.
Ces règles nécessitent l’usage d’accessoires principalement connus par les peintures de vases. Un masque, d’abord (de tissu, parfois d’écorce ou de bois) : ce dernier couvre le visage et une grande partie de la tête, et comporte des cheveux. Il ménage des ouvertures pour les yeux et la bouche. L’origine rituelle de l’usage de masques n’est pas attestée : la première raison d’être de cet accessoire est son utilité, que ce soit pour l’interprétation de plusieurs rôles par un acteur, ou pour la perception des émotions exprimées, dans des gradins parfois très éloignés de la scène. L’équipement est complété par un costume souvent richement orné fait pour attirer l’œil, et les attributs propres au personnage (le sceptre du roi, l’épée du guerrier, la couronne du héraut, l’arc d’Apollon, etc.).
Mais la principale caractéristique de l’acteur est sans conteste sa voix, qui doit porter jusqu’aux gradins les plus éloignés, ce qui suppose à la fois puissance, clarté, bonne diction, mais aussi capacité à refléter dans la voix le changement de personnage ou d’émotion. Les caractéristiques musicales étaient également sans aucun doute essentielles.
3- Les Genres Théâtraux
a. La tragédie
L’origine religieuse de la tragédie grecque est une certitude souvent soulignée par les spécialistes. Les tragédies sont en effet jouées à Athènes à l’occasion des fêtes de Dionysos : les dionysies. Elles s’inscrivent dans ce culte à travers des concours dramatiques : chaque auteur tragique présente trois tragédies et un drame satyrique (qui forment une tétralogie, centrée sur un même sujet le plus souvent) ; d’autres auteurs présentent chacun une comédie. Les juges décernent les prix. Le nombre de spectateurs présents au théâtre de Dionysos est un autre indice de l’importance de la tragédie : on peut l’estimer à au moins dix-sept mille personnes, et Platon évoque dans Le Banquet « plus de trente mille personnes » acclamant Agathon en 416, chiffre probablement exagéré.
La composition de ce public est large : les droits d’entrée des plus pauvres sont en effet pris en charge, l’accès des métèques et étrangers de passage est autorisé, ainsi que celui des esclaves accompagnant leurs maîtres, et peut-être celui des femmes.
Le schéma d’une tragédie. Les règles sont strictes : 5 actes – Certaines scènes sont récitées et d’autres chantées. Le chœur se place dans l’orchestra. Les chants peuvent provenir des acteurs ou du chœur. Les acteurs sont peu nombreux : 2 ou 3. Le chœur pouvait aussi danser.
b. La comédie
La comédie athénienne se moquait tout autant des mythes et des dieux que des institutions et des hauts personnages de la cité.
Activité Lettres : La grève, oui, mais la grève comique
Extrait de Lysistrata ou l’« Assemblée des Femmes » d’Aristophane. Dans cette comédie de 411 av. J.-C, Aristophane met en scène des femmes qui font la « grève du sexe » pour convaincre leurs maris militaires à cesser la guerre et établir la paix entre les cités : « Pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris. »
Activité Arts Plastiques. Créer son masque en papier mâché. Le masque représente l’état d’âme du personnage. Il a aussi un rôle d’amplificateur. Choisir un personnage grotesque de comédie.