"Etude de cas historique" en seconde : les chevaliers teutoniques publié le 01/11/2012
Seconde - activité pédagogique
Présentation
Cet exemple de séquence a pour but de proposer une mise en œuvre des deux questions médiévales du programme de seconde (le choix étant porté ici sur "sociétés et cultures urbaines" pour la deuxième) à partir d’une même "étude de cas historique" : les chevaliers teutoniques.
Mise en oeuvre
La mise en œuvre repose sur un ensemble de trois travaux dirigés et sur leur correction en classe, avec mise en perspective à l’échelle de la chrétienté médiévale.
Ces corrections s’intègrent ainsi dans une séquence intitulée "Sociétés et cultures de l’Europe médiévale (XIe - XIIIe s.)" et subdivisée en deux parties problématisées : "I - La chrétienté médiévale" et "II - Sociétés et cultures urbaines".
Le thème des chevaliers teutoniques permet en outre de faire, par comparaison, une rapide incursion dans les thèmes de la chevalerie laïque et de la féodalité, propres à la question "Sociétés et cultures rurales".
Chaque TD, réalisé en l’occurrence en une heure, par binôme et à l’aide du manuel, est un ensemble de questions portant sur un dossier documentaire fourni aux élèves en début de séquence, après une présentation succincte du Moyen Âge occidental dans son ensemble. Le premier TD, particulièrement long, est subdivisé en une partie à réaliser en classe, et une autre à faire à la maison.
Avant chaque TD, il est demandé aux élèves de prendre connaissance chez eux des documents sur lesquels porteront les questions, et de compléter à l’aide du manuel le lexique fourni à la fin du dossier. Le but est bien sûr ici de les imprégner du sujet et du vocabulaire et de leur faire gagner du temps au moment du TD.
Le dossier documentaire est constitué d’une part de sources historiques, comme les extraits d’une chronique prussienne du XIVe s. (inédite en français et traduite de l’anglais avec l’aide d’un collègue de langue) et diverses images (gravures, etc.), et d’autre part d’extraits et de cartes des ouvrages de deux des historiens spécialistes de la question, MM. Christiansen et Gouguenheim.
Bilan et limites
En conclusion, à la fois au travers de ses caractères communs au reste de la chrétienté et de ses spécificités (statut de moines-chevaliers, construction en Prusse d’un Etat sans équivalent à l’époque, etc.), le thème des chevaliers teutoniques permet d’aborder à la fois la chrétienté médiévale et en particulier son expansion (croisades en Orient, évangélisation en Europe de l’Est) et l’essor urbain médiéval (urbanisation de la Prusse, création et prospérité de la hanse teutonique), tout en évoquant la société féodale (points communs et différences avec la chevalerie séculière).
La mise en œuvre sous forme de TD fondés sur un dossier documentaire permet la mise en activité et le travail autonome des élèves sur des supports diversifiés qu’il s’agit d’analyser, de critiquer et de croiser. La correction des TD, complétée par une mise en perspective à l’échelle de la chrétienté, permet d’aboutir à un véritable cours, sanctionné par une évaluation finale.
La première limite de ce thème se situe dans l’absence de l’étude, demandée par le programme, d’un « élément de patrimoine religieux ». Mais celle-ci peut être réalisée dans le cadre d’une sortie scolaire, ce qui a l’avantage de favoriser le patrimoine local. La deuxième limite concerne l’absence apparente d’une deuxième ville médiévale, issue d’une « aire de culture différente ». Mais, pour y remédier, il est par exemple possible d’intégrer à la séquence l’étude de Bruges, en tant que ville de la hanse teutonique, ou de Palerme, quartier général de l’Ordre teutonique en Sicile.
textes et iconographie
fiche d’activité - élève