Classe virtuelle: travailler "comme en classe" publié le 26/05/2020
Je fais en général une classe virtuelle avec chaque classe tous les deux ou trois envois. Cela me permet de reprendre avec eux les nouveaux acquis, vérifier la mémorisation et les rassurer.
Les possibilités d’exploitation
Je ne les exploite pas toutes. J’utilise le chat pour que mes élèves me répondent s’ils n’ont pas de micro. Je partage les fichiers avec eux, ce qui nous permet de revoir ensemble les points sur lesquels nous avons travaillé par écrit et de corriger les exercices. Je fais le partage de tableau vide, je peux écrire directement dessus. J’utilise l’onglet « groupe de travail » pour mettre tous mes élèves dans une salle et éviter ainsi les intrus. Un tutoriel est publié sur le site de la DANE de Poitiers.
Les possibilités de travailler « comme en classe » en projetant un nouveau support et en l’exploitant à l’oral avec ses élèves sont intéressantes. De plus, nous avons la possibilité de parler et d’écrire en même temps.
Quels contenus et quels supports ?
J’ai fait le choix de ne pas proposer de nouvelles acquisitions en classe virtuelle, seulement de la reprise et des révisions afin de ne pas pénaliser les élèves qui ne peuvent pas se connecter. Les supports sont ceux que les élèves ont reçus lors d’envois précédents et sur lesquels ils ont déjà travaillé. Nous les reprenons, révisons ensemble, corrigeons les exercices.
Comment s’organise la communication ?
Le modérateur (le professeur) distribue la parole en demandant aux élèves de lever la main (icône n°4) et l’icône devant l’élève qui veut prendre la parole apparaît en rose. Si les élèves n’ont pas de micro, je les désigne oralement et je leur demande d’écrire une réponse (courte) sur le chat.
Le tableau de bord de la classe virtuelle (CNED)
Quelles sont les consignes données ?
Avant les premières classes, je leur ai envoyé cette capture d’écran en leur demandant de n’activer le micro qu’au moment de prendre la parole et de le désactiver aussitôt après avoir parlé pour éviter les sons parasites. Les élèves doivent demander la parole en levant la main. Je leur demande de couper la caméra s’ils sont trop nombreux pour améliorer la qualité de la connexion.
Pour ce qui est des consignes pédagogiques, elles doivent être claires et courtes. Il y a toujours un décalage de 2 secondes entre la prise de parole (du prof ou de l’élève) et sa réception. Ce sont les mêmes consignes qu’en présentiel.
Quels sont les retours des élèves ?
Ils apprécient beaucoup les classes virtuelles, même si cela génère de la frustration de ne pas pouvoir être interrogés aussi souvent qu’ils le voudraient. Cela les rassure de « revoir » leur enseignant. En langue, ils entendent à nouveau leur professeur parler, leur poser des questions et ils peuvent s’exprimer en interaction. Il y a une véritable interaction malgré le petit décalage.
Que faire avec les élèves absents ?
Les absents sont tenus au courant de ce qui a été fait. Il faut les rassurer sur le fait que seules des révisions ont été effectuées et qu’ils n’ont pas été pénalisés par leur absence.
Les freins et les limites.
Ils sont conditionnés par les possibilités de connexion des élèves ainsi que par la qualité de leur connexion. Le principal frein est que tout le monde (dans les familles) ne peut pas se connecter en même temps. Ils n’ont pas forcément tous accès à un ordinateur.