La Tierra tiene fiebre (A2) publié le 04/01/2013  - mis à jour le 23/04/2019

Cette séquence est proposée par Jean-François Quillévéré, professeur d’espagnol au Collège de Bouillé-Loretz des Deux-Sèvres.

Niveau B1 ou A 2 Palier 2 : (L’ici et l’ailleurs). La séquence peut être présentée à des élèves de troisième ou dans le cadre du « vivre ensemble » à une classe de seconde.

Présentation de la séquence

Le thème de la séquence : La planète agressée et menacée. La personnification de la terre.

Sens et intérêt de la séquence :
Les axes de sens sont multiples et vont constituer la progression linguistique de la séquence. Il s’agit pour les élèves d’aborder les causes et les conséquences de la destruction de la planète. Dans les trois supports proposés, la terre est personnifiée, humanisée pour mieux mettre en exergue sa souffrance et sa détresse. Cette personnification de la terre va induire un registre linguistique précis tel que l’expression de la douleur, de la détresse et de la destruction. Le dernier document, toujours dans ce même axe, permettra d’aborder la notion de profanation de la forêt amazonienne présentée comme un des derniers sanctuaires d’une terre vierge et intacte.
Dans les deux derniers supports, la nature en souffrance est incarnée par l’Amazonie. Outre la connaissance de cet espace sud-américain, les documents montrent une biodiversité à la fois exubérante et vulnérable.
Cette séquence est courte mais le dernier support (plus dense) sera réalisé en deux séances). L’ensemble des documents s’articule donc autour d’un constat : la destruction de la terre. Ce travail peut donner lieu par la suite à une seconde séquence proposant des solutions. La progression linguistique sera différente et s’appuiera par exemple sur le conseil, la défense ou l’injonction. Cette séquence, « la tierra tiene fiebre » peut être l’amorce d’une plus longue progression adossée à deux ou plusieurs séquences pédagogiques.

Activités langagières de la séquence

1) Ska de la tierra. Bebe. Chanson et enregistrement radialistas. Compréhension de l’oral.

2) José Asunción Arteaga. Peintre péruvien. « El suplicio ». Expression orale en interaction et en continu. Juntos troisième page 67.

3) El viejo que leía novelas de amor. 1993. pages 52 et 53. Edition : Tusquets editores. Compréhension de l’écrit et expression orale en interaction.

Evaluation de fin de séquence

Expression écrite puis prise de parole en continu :

“Un indio shuar es invitado a una cumbre internacional sobre el calentamiento del planeta.
Va a expresarse como representante de su pueblo. Redacta su discurso en el cual mostrarás el cambio y el sufrimiento de la selva donde vive con los suyos. Recuerda que la tierra es para él una madre”
.

Après correction par le professeur des productions écrites, les élèves mémorisent l’essentiel de leurs travaux qui seront récités en PPC en classe entière. Puisqu’il s’agit d’un discours, il serait dommage de ne pas solliciter l’activité langagière correspondante.
En outre, cela permettra d’exploiter toute la richesse linguistique de la séquence en sollicitant les compétences, les savoirs et la mémoire collective de l’ensemble de la classe.

Enoncé possible de la production finale.

Production finale. (Word de 29 ko)

Énoncé possible.


Séance 1 et 2

Support audio : Ska de la tierra. Bebe. Chanson et enregistrement radialistas.

La tierra tiene una fiebre altísima. Se recalienta, se achicharra . Le duele del dolor más doloroso y también tiembla y llora. Ya no hay respeto por la tierra y necesita un poquito de amor que le cure las penitas que tiene. Los coches que contaminan y cada día se cortan diez millones de árboles en los bosques del planeta. Ya no hay agua por el calentamiento global y la sequía, la tierra se deshidrata. También, mueren las plantas y los animales, muere la tierra madre.

Ska de la tierra. Bebe. (Word de 28 ko)

Script.

Ska de la tierra. (MP3 de 2.5 Mo)

Support audio radialistas.

Objectifs linguistiques :
 Traduction de on (troisième personne du pluriel : se oyen, cortan, quieren).
 L’expression de la douleur et du corps : piel, penitas, herida et des verbes doler, curar, morir, temblar, llorar, necesitar.
 Como si + subjonctif imparfait fuera, ici.
 Ya no. Demasiado.Valeur causale de por. Les augmentatifs altísima et diminutifs un poquito, pajarillos, chiquininos.

Quelques pistes pour la mise en oeuvre...

Mise en oeuvre: quelques réflexions. (Word de 36 ko)

Fiches d’aide à la compréhension de l’oral.

Séance 3

_. José Asunción Arteaga. Pintor peruano.

L’étude de ce tableau permettra de réemployer l’essentiel des faits de langue abordés lors de l’enregistrement. Il donnera la possibilité au professeur d’évaluer (dans une perspective formative) les acquis des élèves. Ceux-ci devront être capables de réutiliser, au-delà du cadre de la reprise en début de cours et dans un nouveau contexte, ce qu’ils ont appris lors du premier document.

Objectifs linguistiques :
 Estar + gérondif.
 Le vocabulaire du visage, de la forêt, de la nature.
 Les réemplois de la chanson : (Ya no, morir, doler, sufrir, temblar, respeto por, como si + subjonctif imparfait, necesitar. La tierra madre. Cortar millones de árboles, recalentarse, achicharrarse.

Mise en oeuvre du support :


Séance 4 et 5

Support : “Hurgando en el cuerpo de la tierra” . Extrait du roman de Luis Sepúlveda : El viejo que leía novelas de amor. 1993. pages 52 et 53. Edition : Tusquets editores.

Hurgando en el cuerpo de la tierra. (Word de 29 ko)

Script.

Sens et intérêt du support :
Ce texte permet d’approfondir l’idée de destruction de la terre en insistant sur la notion de violation d’un sanctuaire : la forêt amazonienne. L’extrait va au-delà du constat en désignant clairement les coupables : les colons. Ces hommes blancs, présentés comme les profanateurs d’un lieu indemne de toute agression, pénètrent dans un lieu vierge et détruisent à jamais l’harmonie existante.
Il s’agit bien d’une profanation de la nature et de la destruction de l’équilibre que l’homme peut instaurer avec la tierra madre. Dans cet extrait, Sepúlveda accuse et fustige los colonos. Les élèves devront comprendre l’inversion des rôles qui s’opère dans ce texte. Les barbares ou « les sauvages » ne sont pas ceux que l’on pense et la civilisation est bien là où l’homme parvient à vivre en harmonie avec son environnement en respectant la « tierra madre ».

Objectifs linguistiques :
 Le prétérit et l’imparfait.
 Aspect de l’action.
 Complément de manière et gérondif.
 Les réemplois de la séquence. Dejar de. Los extraños.
 Apports du professeur : convertirse en, profanación, un santuario, ser sagrado.

Mise en oeuvre du support :

Hurgando en el cuerpo de la tierra. (Word de 34 ko)

Quelques pistes pour la mise en oeuvre du support. Travail maison donné.