Gymnastique : un cycle de saut de cheval en 4ème publié le 08/01/2008
Définition, Logique interne, Enjeux et axes de formation
Définition
L’activité de saut de cheval est une activité de production de formes corporelles codifiées qui se déroulent dans un environnement stable représenté par le cheval, mouton, plinth ou bloc de mousse par des tremplins ou mini trampoline et par une zone de réception matérialisée par des tapis.
L’activité consiste à enchaîner une course d’élan, une impulsion deux pieds, une pose de mains sur un obstacle, le franchissement de cet obstacle et une réception stabilisée.
Logique interne
Elle est destinée à être vues et jugées par autrui selon un code précis. Le code de pointage sanctionne toutes les fautes observées lors de l’exécution du gymnaste. Les éléments gymniques sont répertoriés dans un code de référence, leur valeur est établie en fonction de leur difficulté.
L’appel deux pieds et l’appui des deux mains sur l’obstacle déterminent la validité du saut.
Enjeux de formation
- piloter son corps dans l’espace :
il s’agit de faire l’apprentissage de la maîtrise de son corps sur le plan acrobatique et du jeu de la pesanteur dans des situations de formes corporelles inhabituelles.
La construction d’habiletés motrices spécifiques permet l’émergence d’actions particulières dans des situations perturbatrices pour l’équilibre de terrien. La perception visuelle est déstabilisée, le système vestibulaire et labyrinthique n’est pas accoutumé aux éléments ; - maîtriser la prise de risque :
l’équilibre maîtrisé dans des situations inhabituelles implique une prise de risque celui du déséquilibre et la crainte de la chute.
Le risque engendre une prise de conscience de ses capacités par un pouvoir de réflexion avant l’action. Avant de s’engager l’élève procède à un certain nombre de calculs portant sur la probabilité de réussite ou d’échec et sur l’importance de son désir de réussir et d’éviter l’échec.
Le risque instaure un climat d’entraide, d’émulation et d’encouragements.
La prise de risque favorise la libération des nœuds d’émotions qui inhibent et bloquent l’action et l’apprentissage.Il existe une relation entre la difficulté de la tâche, le risque perçue par l’élève et la motivation. On observe à partir d’un niveau de risque une baisse de motivation. En effet, il existe un degré optimum de risque ou de nouveauté au-delà duquel l’inquiétude se substitue à la curiosité et à l’attrait de l’inconnu.
La gymnastique qui met en place des situations acrobatiques peut prévenir les comportements dangereux liés à une prise de risque non maîtrisée. En règle générale, les garçons s’exposent davantage. Parl’expérience vécue dans l’action les élèves prennent conscience du bien-fondé des avertissements des adultes ; - assumer sa silhouette :
le gymnaste se libère peu à peu de l’angoisse qui perturbe sa prestation en se mettant en situation d’être observé par un, deux et enfin le groupe classe. L’apprentissage de la maîtrise de ses émotions est essentiel pour arriver à s’exprimer et communiquer pleinement ; - être initié à une activité de production de formes techniques et esthétiques.
Axes de formation
Ainsi, nous pouvons dégager des axes de formation qui représentent ce que l’élève doit s’approprier au niveau de sa conduite pour gagner en efficacité et efficience dans des situations gymniques.
- pôle moteur :
- ressources biomécaniques : construction d’une organisation posturale permettant des attitudes, des impulsions, des rotations…gymniques. Amélioration de la souplesse,
- ressources bio informationnelles : construction d’un système de repérage en passant par des prises d’information extéroceptives pour aller vers des prises d’informations proprioceptives,
- ressources bio énergétique : développement d’une tonicité et d’un gainage permettant la transmission d’énergie, amélioration des éléments gymniques par une efficacité accrue ;
- pôle affectif :
- être capable de se produire devant autrui,
- mettre en place des situations pour favoriser une réussite valorisante : augmentation de l’estime de soi,
- partager des sensations communes,
- se lancer des défis par rapport à soi même ou aux autres,
- faire communiquer et s’entraider les enfants ;
- pôle cognitif :
- s’approprier les éléments du code de référence et les principaux critères de réalisation de chaque élément technique,
- s’enrichir du vocabulaire gymnique,
- savoir utiliser les différents médias,
- comprendre les modalités de l’évaluation,
- maîtriser les principes de sécurité afin de respecter le principe incontournable « simple et correct vaut mieux que difficile et incorrect ».