Comment aborder les migrations dans le cadre de l’établissement de la colonie en Nouvelle-France, Acadie comprise? publié le 29/07/2007  - mis à jour le 21/06/2012

4ème

Place dans le programme :

Dans la présentation de l’Europe moderne on peut envisager d’aborder l’établissement de la colonie en Nouvelle-France et les phénomènes migratoires entre nos deux territoires en parallèle de l’étude sur l’évolution de la population en Europe. Ceci permettra de conforter l’idée d’une domination de l’Europe et de ses liens avec d’autres espaces dans l’espace monde.

Il est possible d’intégrer également ce thème dans le cadre d’un projet pédagogique sur la Nouvelle-France.

Pistes pédagogiques

1 / A partir de séries statistiques construire un graphique pour faire prendre conscience du décollage très lent de la population dans la colonie de Nouvelle-France au 17°siècle. _ Au début du siècle les effectifs annuels progressent au rythme de 200 à 300 personnes par an. Puis à partir des décennies 1660 et 1670, c’est-à-dire aux périodes les plus intenses de la politique de peuplement, on monte à 2500 personnes.
Ensuite avec les chiffres de départ dans chaque région de France établir une carte afin de mettre en évidence les principaux fournisseurs de forts contingents. C’est bien évidemment l’île de France qui a été la région la plus généreuse à cause des fonctionnaires, des militaires et des femmes. Derrière, ce sont les régions du nord-ouest ou de l’ouest de la France comme la Saintonge, L’Aunis ou le Poitou qui sont en bonnes places.

L’origine des "Picto-Charentais" de la Nouvelle-France


Toujours dans le même esprit, le même travail pourra être réalisé pour faire apparaître les régions les plus attractives en Nouvelle-France. Le travail pourra être approfondi en s’intéressant aux pionniers, les familles souches originaires de notre région que l’on pu répertorier et qui sont inscrites sur le site des lieux de mémoire (voir la fiche en généalogie sur la famille Archambault, par exemple, originaire de Dompierre sur Mer).
A partir de là, il sera également intéressant de faire remarquer aux élèves que les 2/ 3 des émigrés sont d’origine rurale. D’ailleurs on recherche des hommes qui savent couper le bois et labourer la terre.

2 / Un travail peut également être effectué sur les motivations des migrants et sur l’identité de ces hommes et femmes du Poitou-Charentes qui vont s’installer en la Nouvelle-France.
Il sera important de faire distinguer trois catégories aux élèves :

  • Ceux qui partent par obligation personnelle
  • Ceux qui partent par choix personnel
  • Ceux qui partent par contrainte

Bien distinguer à l’intérieur de ces trois catégories, les saisonniers de ceux qui s’enracinent et qui seront à l’origine de familles souches. Il sera indispensable de mettre l’accent sur la complexité de ces mouvements migratoires.

3 / Ensuite, il est également possible de travailler sur une œuvre de fiction historique, exemple « Jeanne, fille du Roy » avec une classe de cinquième. Cette activité peut constituer l’objet d’un projet sur le Québec et permettre aux élèves de mieux comprendre les difficultés de peuplement en Nouvelle-France ou d’autres aspects de cette colonie en Amérique du nord. Ce type d’action permet également de rejoindre les consignes des différents corps d’inspection qui nous enjoignent de favoriser la lecture, de faire parler les élèves, de poser des questions, tout en prenant du plaisir entre lecteurs.

MARTEL Suzanne, Jeanne, fille du Roy, collection Grandes histoires chez FIDES

4 / Dans notre région, des associations s’intéressent de plus en plus au parcours de vie de ces pionniers qui ont migré vers la Nouvelle-France dans des articles plus ou moins précis en informations. Ces hommes sont devenus des « personnalités » dans leur commune d’origine, ils sont même souvent célébrés par des plaques commémoratives ou des rassemblement de leur descendance pour fêter l’évènement.
Il est donc tout à fait possible d’étudier le parcours d’un de ces hommes parti s’installer en Nouvelle-France en étudiant certaines étapes phares de son parcours et les motivations de son départ. Ces hommes sont à l’origine d’une descendance nombreuse parfois composée de célébrités. C’est par exemple le cas de Wilfrid Laurier, premier ministre du Québec de 1896 à 1911 et dont l’ancêtre est originaire de Saint-Claud en Charente.

Site internet

Racines rochelaises

Portfolio

Impression

  Imprimer
  L'article au format pdf

Auteur

 Jocelyn Sala

Partager

     

Dans la même rubrique

  Comment aborder les migrations dans le cadre de l’établissement de la colonie en Nouvelle-France, Acadie comprise?
 Les migrations dans le cadre de l'établissement de la colonie en Nouvelle-France et en Acadie