Vera, l'assistant vocal qui aide à demêler le vrai du faux publié le 12/01/2025

À l’ère de la post-verité, il est fondamental de s’équiper de patience et de trouver les arguments pour convaincre les élèves. Qu’ils soient les victimes d’une médiatisation effrénée, des propos stéréotypés d’une personnalité publique ou encore d’une publication tik-tok frauduleuse : Le fact-checking n’est plus une option, mais une nécessité.

Vera, c’est un service gratuit lancé par l’ONG française La Réponse Tech, qui propose un outil de vérification des faits accessible via WhatsApp ou appel vocal, sans besoin de connexion Internet. Transparent et indépendant, il s’appuie sur des sources journalistiques et des agences de « fact-checking ». L’objectif : lutter contre la désinformation à grande échelle. Entrevue avec le fondateur de l’ONG, Florian Gauthier.

• Comment Vera décode le vrai du faux ?

Derrière sa simplicité apparente, Vera s’appuie sur une technologie de pointe mais rigoureusement encadrée. L’assistant utilise l’intelligence artificielle GPT-4 pour analyser vos questions et consulter instantanément plus de 300 sources fiables. Il privilégie d’abord les sites spécialisés en fact-checking (comme l’AFP Factuel ou Les Décodeurs), puis complète si nécessaire avec des médias de référence.

Vera consulte plus de 100+ sites de fact-checking pour la vérification de faits et plus de 250+ médias réputés comme fiables et sérieux.

Contrairement à d’autres IA conversationnelles, Vera ne devine jamais. Si une information n’a pas été vérifiée par ses sources, elle vous l’indique clairement plutôt que de risquer une réponse approximative.

• Une approche adaptée aux jeunes utilisateurs

Vera est une approche maline de l’EMI. Les jeunes préfèrent souvent l’audio à l’écrit et utilisent massivement leur téléphone. Vera joue sur ces habitudes en proposant une interaction vocale naturelle. Pas d’interface compliquée ni de navigation fastidieuse : les élèves posent leurs questions comme ils le feraient à un ami.

Les réponses de Vera, concises et dans un langage accessible, évitent le piège du jargon journalistique ou académique. Cette simplicité d’usage permet aux adolescents de développer le réflexe de la vérification sans la percevoir comme une corvée. Un atout majeur quand on sait que 95% des 12-17 ans s’informent via les réseaux sociaux.

• Des applications pédagogiques concrètes

En cours d’EMI, faites appeler Vera par les élèves pour vérifier des informations et analysez ensemble les réponses obtenues. En histoire-géographie, utilisez le service pour contextualiser une actualité ou déconstruire une idée reçue. En sciences, appuyez-vous sur Vera pour distinguer les consensus scientifiques des controverses fabriquées.

L’objectif n’est pas de remplacer le travail de recherche et d’analyse, mais d’offrir un premier niveau de vérification rapide et fiable, qui peut ensuite servir de base à un travail plus approfondi avec les élèves.

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Crédit explication : Fidel Navamuel