Primark ou la mode toujours moins chère, prête-à-jeter publié le 11/09/2015

La chaîne irlandaise de vêtements très bon marché au succès fulgurant se prépare à conquérir l’Amérique. La concurrence a de quoi s’inquiéter.

Le personnel aligné dans une large allée, qui applaudit. Des ballons bleus qui flottent en attendant les clients. Puis, les portes s’ouvrent et des hordes de femmes se précipitent, serrant des sacs pour ramasser leur butin – robes, pulls, chaussures et autres trésors. La scène, capturée par vidéo, d’une ouverture de magasin en France l’an dernier, est habituelle pour Primark. La société appelle cette exubérance “primania”. La chaîne irlandaise, qui appartient à l’Associated British Foods (ABF), vend maintenant plus de vêtements que toute autre chaîne en Grande-Bretagne. En 2006, Primark ouvrait son premier magasin en Espagne.

Depuis, elle s’installe à travers le continent avec des magasins aux Pays-Bas, au Portugal, en Allemagne, en Belgique, en Autriche et en France. Les ventes ont augmenté de 150 % entre 2009 et 2014, faisant de Primark une nouvelle force dans le commerce mondial de “chiffons”.

En ce moment, la chaîne met au point son invasion la plus audacieuse : le 10 septembre, elle ouvrira sa première boutique en Amérique, le plus grand marché de vêtements au monde. Boston sera la première à avoir son Primark, suivie très vite par sept autres villes dans le nord-est.

Le triomphe n’est pas garanti. Primark est peut-être la marque ayant le mieux réussi en Europe, mais les Américains n’en ont jamais entendu parler et changer d’habitudes prendra du temps.