Croire à ce que l'on raconte pour mieux transmettre publié le 05/04/2016

Pages : 12

Ateliers corps et geste vocal

François Martel comédien et metteur en scène est venu compléter les situations rencontrées lors des ateliers précédents afin de déployer chez les enseignants ce qu’il appelle « le lacher-prise ». Oser, prendre confiance en soi pour développer sa capacité à imaginer.

L’approche permet de libérer sa voix, son corps par des jeux, des situations décontextualisées. Dans un premier texte, on joue sans texte. Prendre la parole en y associant corps, voix et onomatopées pour se libérer des problèmes de mémorisation d’un texte, d’un conte.

Des exemples concrets en ateliers

1- Échauffement
Sur une ronde
Pieds parallèles
Frotter ses mains, ses bras, ses jambe, pieds, dos...
Au signal « HOP » se déplacer le plus rapidement possible et reformer la ronde.

2- Jeu 1 pulsation/couleur
Se passer une couleur accompagnée d’un geste frappé. Dans un sens, dans l’autre, de plus en plus vite, avec une, deux personnes au centre qui passent aussi une couleur.

3- jeu 2 Déplacement/expression
Se déplacer dans tout l’espace : rapidement, comme un nuage, des algues, une rivière, le vent, ancrer dans la terre...

4- Jeu 3 Mimétisme

Deux par deux
L’un observe l’autre dans ses déplacements, scrute les mouvements, les attitudes
L’un suit l’autre en l’imitant

5- Jeu 4 Question/réponse

Deux lignes face à face
Un groupe pose une question physique
L’autre groupe réceptionne et relance
Même exercice avec du son

Par le mouvement, la voix, on aboutit au geste vocal. Un acte qui permet de se détacher, d’oser, de se désinhiber.

Le comédien a peu à peu introduit un travail sur le texte. Comme beaucoup de comédiens et de metteurs en scène celui-ci a fait travailler les enseignants avec le texte en main. Démarche intéressante qui montre le lien étroit entre le langage oral et le langage écrit.

Un atelier a alors été proposé à partir de la pièce de théâtre « Cendrillon » de Joël Pommerat

Venir dans l’espace de jeu et narrer ou plutôt raconter ( le texte à la main)
Au signal changement de narrateur
Reprise de l’exercice en articulant, et en portant le son, aller vocalement vers les autres.
Différences entre la première et la seconde fois, on comprend mieux le texte.
Veillez à ce que le corps reste ouvert, bien ancré dans le sol.
Choisir une posture pour le personnage ( la belle-mère), moduler sa voix et projeter.
Même exercice mais à quatre. Moduler sa voix, changer le rythme.
A deux, dialogue. « t’es qui ? »...coller les répliques. Le texte raconte le rythme.
Seul faire le dialogue. Enchaîner.

Conclusion

La complémentarité de ces deux approches a permis d’élargir le spectre des compétences des enseignants inscrits à ces ateliers dans le domaine du langage oral et écrit.
S’évader de l’écriture des livres pour mieux y revenir. Réactiver sa mémoire en se donnant la liberté d’improviser. Croire à ce que l’on raconte pour mieux transmettre. Placer son corps, son regard, enfin sa voix parce qu’elle porte l’imaginaire. Construire un rapport au langage par la construction d’une culture commune orale et écrite passant par le lire et le raconter.
Mettre en œuvre un réel enseignement du langage oral.

Ci-après, 2 exemples de séances :

Atelier 3 Conter, raconter (PDF de 55.1 ko)

Conter, raconter et lire à l’école maternelle - Décembre 2015.

Atelier 6 : Le corps, le geste vocal (PDF de 48.4 ko)

Conter, raconter et lire à l’école maternelle - Décembre 2015.

 

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