Histoire de la musique publié le 05/04/2012

Petit mémo récapitulatif des grandes périodes.

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Le romantisme

Le style classique qui atteint son apogée avec les dernières œuvres de Haydn et de Mozart, ne disparait pas soudainement à l’entrée du XIXème s. Les premiers musiciens romantiques subiront cette importante influence. Schubert demeurera pour une partie de ses œuvres dans cette lignée classique. Le style de Beethoven lui aussi se définit à partir des modèles proposés par Haydn et Mozart. Cependant un changement de ton s’opère : le message contenu devient plus personnel et son contenu plus subjectif. Si Haydn et Mozart avaient su garder une distance entre leur vie quotidienne et leur musique, au contraire les compositeurs romantiques verront leurs élans créateurs régis par les péripéties de leur vie privée. L’artiste, émancipé de la tutelle des mécènes, travaille pour lui-même et non pour répondre à une demande. Le jamais entendu, l’originalité, deviennent les critères essentielles du nouveau style. Le musicien revendique une part d’incompréhension, propre à le rassurer sur sa spécificité. Son art s’adresse à des âmes d’élites qui ont subi l’initiation par la souffrance.

L’exaltation de la sensibilité jointe à un mode d’expression totalement subjectif représente le caractère essentiel du style romantique.

On situe la première génération romantique à partir de 1800 1810, avec Schumann, Chopin, Mendelssohn, Berlioz et Liszt - Mozart et Beethoven s’inscrivant dans le mouvement pré romantique. Ce sont en fait les traces d’optimisme chez Beethoven qui interdisent à certains musicologues de le classer dans les vrais romantiques, contrairement à Schubert qui malgré de nombreux traits classiques ne présente aucune trace de joie de vivre. Une deuxième génération sera représentée par Wagner et Brahms auxquels se joignent les dernières périodes de Berlioz et Liszt. La troisième génération ou le post romantisme de 1875 à 1890 est représenté par Wagner, Malher et le jeune Shoenberg en Allemagne, tandis que la France, plus traditionnaliste, vient très vite au néo classicisme avec St Saens et Bizet. Seul Fauré conserve encore un lyrisme et une écriture pianistique d’inspiration romantique.

Les idées romantiques auront changé de façon définitive la notion d’interprète et de compositeur. Au musicien besogneux du XIIIème s. succède l’artiste héros du XIXème s. Ce sentiment d’appartenance à une élite des sens justifie toutes les extravagances : vie sentimentale tapageuse, conduite insolente, tenues vestimentaires invraisemblables...Le public entretient ce climat, y puisant une part de rêve que la vie des cours ne lui offre plus guère.

Le lied et la mélodie se rattachent irrésistiblement aux noms de Schubert, Schumann, Fauré et Duparc. La poésie romantique fournit aux compositeurs des textes déjà musicaux dans leur formulation. Ceci entraîna un nouvel art du chant, sensible et expressif, indépendant du bel canto italien.

L’opéra du XIXème. Rossini, Bellini, Verdi, Donizetti pour les italiens. Gounod, Meyerbeer, Halévy, Massenet, Bizet pour les français. Beethoven, Wagner, pour l’Allemagne.

Source : «  la musique occidentale du moyen âge à nos jours ». M.C. Beltrando-Patier