Participer au prix Goncourt des lycéens en lycée professionnel publié le 06/02/2018

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4 - Bilan, évaluation

De l’implication :

  • Au départ, lorsque le projet a été proposé à la classe en mai 2017, les élèves ont accepté et choisi de se porter candidat pour être jurés du prix Goncourt des lycéens, sans savoir réellement en quoi consistait cet engagemen, ni s’ils seraient retenus.
  • Dès le 5 septembre, les élèves se sont intéressés et « pris au jeu » du défi littéraire par équipes. Plusieurs élèves ont lu les incipit et ont exploré la sélection sans attendre l’arrivée des livres reçus avec joie la 3ème semaine de septembre.
  • La participation aux diverses activités proposées a été très positive et ce pour tous les élèves. Pour toute action mise en place, même extrascolaire, il n’y a pas eu d’absentéisme injustifié.
  • Les élèves ont apprécié le pilotage du projet par des professeurs qu’ils n’ont pas habituellement en cours, sur le créneau hebdomadaire de l’AP, consacré au projet jusqu’à la mi-novembre.
  • Les élèves ont lu en moyenne 4 à 5 livres de la sélection en un mois et demi. Un élève a lu l’ensemble de la sélection. Il s’agit d’une expérience intellectuelle intense et marquante.
  • L’investissement de la classe, qui a permis de porter son représentant jusqu’au très sélectif jury national, a été remarqué aussi bien par les professeurs, que par les parents, et les partenaires extérieurs.

Une réelle fierté :

  • Cassant les idées reçues sur les jeunes et la lecture, le livre est devenu un objet créateur de lien social et un facteur de valorisation, pour l’ensemble des élèves, y compris pour ceux qui n’étaient jamais allés jusqu’au bout d’un roman !
  • La fierté d’avoir mené ensemble à bien ce projet ambitieux, d’avoir participé à un prix littéraire prestigieux, de revendiquer que la littérature est bien vivante en lycée professionnel, et surtout le plaisir de découvrir combien les livres peuvent tous nous rapprocher, rendent cette expérience inoubliable pour les élèves mais aussi pour le personnel du lycée incité à lire les œuvres de la sélection.
  • La communication autour du projet et la relation avec les médias a contribué à valoriser l’effort entrepris par la classe. Les élèves ont eu à cœur de véhiculer une image positive de leurs actions en répondant aux questions des journalistes.

Une posture de lecteur revendiquée

  • Lors de la cérémonie de lancement de soirées lectures en dehors du temps scolaire, tous les élèves de la classe sans exception, sous un projecteur et dans un micro, ont mis en voix quelques uns de leurs passages préférés devant leurs pairs, des parents et le personnel du lycée et de la médiathèque.
  • Plusieurs élèves très attachés à leur roman préféré l’ont défendu avec un enthousiasme très émouvant lors des délibérations. Les rencontres, mots échangés, dédicaces et selfies avec les auteurs ont fait naître un attachement plus particulier, ont apporté une autre dimension aux œuvres de la sélection.
  • Les élèves se sont familiarisés avec l’objet livre et peuvent désormais aisément reconnaître les éditeurs, repérer la structure d’un roman, une citation…

Petits regrets

  • la priorité du projet étant de lire un maximum d’œuvres sur un temps très limité pour endosser pleinement ses responsabilités de jurés, nous n’avons pas eu la possibilité de décliner toutes nos idées de mise en œuvre pédagogique, par exemple, l’utilisation de réseaux sociaux tels que Twitter pour partager et échanger davantage dans et hors de la classe.
  • L’expression orale a été travaillée considérablement sur ce projet, en revanche l’expression écrite n’a pas été autant exploitée. Le journal de séquence, carnet de découvertes littéraires n’a pas été un outil suffisamment utilisé par les élèves. On peut espérer que les activités orales d’expression et d’argumentation auront des répercussions positives sur l’écrit.

En conclusion

Relever ce défi ambitieux, c’est :

  • pour l’enseignante documentaliste, créer une dynamique autour de la littérature contemporaine en lycée professionnel ;
  • pour l’enseignante de lettres histoire, mettre en pratique les quatre grandes compétences qui structurent le programme de français en baccalauréat professionnel ;
  • pour tous, le plaisir de découvrir combien les livres peuvent nous rapprocher.