Malicious Code publié le 13/06/2014
Malicious Code de Ikeno Masahiro
Tokyo, 2034. Un terrible virus a frappé la population, la décimant presque en totalité. Depuis dix ans, la ville est mise en quarantaine, encerclée de deux murs. En périphérie, la vie continue comme pour Hiro Sasaki, qui se rend au lycée avec trois de ses amis, ceux qui ont les mêmes yeux rouges que lui. Un jour, son bus est attaqué par une fille aux yeux rouges. Quelques instants après, les quatre se retrouvent dans la ville-fantôme et découvrent que quelques individus y vivent et se combattent à mort...
Avis : Déjà paru en 2011, la saga est complète avec quatre volume en tout. Le récit a la qualité d’une intrigue resserrée, presque en huis-clos. Le premier volume installe l’atmosphère : une ville dévastée, un virus inconnu et terrible et des personnages qui se combattent à mort. On pourrait penser à Mortal kombat ou au plus récent Hunger Games. Mais très vite une certaine rationalité s’installe : le virus s’apparente à un code informatique qu’il est donc possible de pirater... il faut donc patienter quelques scènes de combat pour enfin saisir à la toute fin du premier volume l’enjeu de l’intrigue. Les volumes suivants développent la mission de survie en même temps que chacun se découvre des pouvoirs exceptionnels qui évoluent sans cesse. Le récit est d’ailleurs entrecoupé de pages "scientifiques" sur la description du virus et l’historique de la pandémie.
Le graphisme est saisissant, les scènes d’actions à couper le souffle.
Un tel récit aurait mérité de creuser davantage la personnalité des personnage, tout de même esquissée efficacement. D’ailleurs, un parallèle est effectué entre le récit et des fiches personnages décrivant le passé "normal" de nos anciens lycéens. Le dénouement peut aussi laisser sur sa faim si l’on attend trop une réflexion universelle sur l’humanité. Il s’agit avant tout du destin de quelques jeunes gens marginaux frappés d’un mal que personne ne peut enrayer... et les pistes envisagées pour expliquer ce phénomène sont déroutantes.
Un bon manga d’anticipation !
Vous pouvez consulter la notice ici.