Autoformation du professeur documentaliste publié le 07/01/2022  - mis à jour le 10/01/2022

Éloge de la curiosité et de la sérendipité au quotidien

On devient tous Professeur Documentaliste pour des raisons qui nous sont propres. L’une des miennes, après 24 ans d’enseignement en élémentaire, aura été la mise en avant de l’EMI suite aux attentats de 2015. Nommé directement sur un CDI de collège rural suite à l’obtention du CAPES de documentation, il m’a fallu mettre en cohérence les objectifs théoriques fraîchement étudiés, mes attentes professionnelles et des visions du métier avec la réalité du terrain, mais avec quels outils ?

L’une des capacités du professeur documentaliste est de trouver des informations utiles et pertinentes. L’objet de cet article n’est pas d’être exhaustif ou directif, mais de partager une expérience et de proposer des pistes que chacun enrichira de ses propres découvertes. Un éloge de la curiosité et de la sérendipité !

Évidemment en premier lieu, j’ai utilisé les outils institutionnels, circulaire de missions, programmes, TraAm donnant un cadre à mes interventions et guidant ma pratique sur des compétences reconnues. Mais c’est la mise en œuvre pratique qui nécessite le plus de recherche.

Le professeur documentaliste est souvent seul dans son établissement : il ne peut donc pas facilement échanger avec ses collègues disciplinaires pour formaliser son action. Mais il existe une multitude de moyens de diffusion d’idées :

  • renater-3

    liste Renater, groupes ou fils de réseaux sociaux numériques

    rsn-2

    permettent de voir passer l’information, de partager les nombreuses expériences et de se forger une culture professionnelle.

  • doc_poitiers-2

    Certains de ces groupes ou les sites académiques (comme le site Doc’Poitiers !) mettent à disposition des séances, des outils clés en main qui guideront une première action ou donneront une trame d’activité qu’on adaptera à son propre contexte.

  • canope-4

    Les ateliers Canopé proposent aussi un ensemble de ressources et des webinaires interactifs portant sur des concepts théoriques ou des dispositifs pratiques. Ce sont des moments d’échanges et de questionnement avec les formateurs mais aussi avec d’autres enseignants.

  • Les professeurs documentalistes du GTL ou d’ailleurs, le tuteur ou la tutrice du stagiaire, on n’est jamais isolé face à un questionnement : nous sommes acteurs d’un métier de communication que ce soit vis-à-vis des élèves, des autres collègues, ou entre nous.
  • unesco-3

    Afin de nourrir le panel d’actions proposées, on peut aussi s’appuyer sur les journées d’action nationales ou mondiales qui présentent des liens vers des ressources, les prix littéraires qui permettent des interventions d’auteurs et des activités ciblées, et les multiples projets environnant.

  • Lorsqu’on arrive dans un établissement, les outils et archives du CDI (gestion et pédagogie) offrent une vision de ce qui se faisait avant, à pérenniser ou à faire évoluer en lien avec les échanges essentiels qu’on aura avec l’équipe pédagogique. Il faut (et ce sera ma seule injonction !) s’imposer auprès d’eux comme une ressource disponible, montrer qu’on est évolutif et qu’on peut répondre aux besoins. Car on ne travaille pas que pour les élèves, mais aussi et surtout avec les enseignants. Les projets développés sur le site ou le territoire orienteront nos objectifs, nos recherches et notre formation personnelle.

La richesse de ce métier réside dans la possibilité de faire un pas de côté pour avoir une vision élargie de l’éducation, et dans la pluralité des partenariats qu’on développe avec les professeurs disciplinaires, les intervenants, la variété des élèves, des classes et des individus rencontrés qui orientent et construisent notre parcours de formation.