Pour faire court Africa 2020 publié le 03/05/2021 - mis à jour le 06/05/2021
# EAC #projet # cinéma # rencontre
Ce projet a été mené par la classe de CM1 de l’école Paul Bert à Angoulême de septembre 2020 à juin 2021 par Marion Le-He, (enseignante). Il s’agit d’investiguer le domaine du court métrage. Il est mené dans trois départements (16/79/86)
Partenariats
Il est soutenu par des financements Canopé et DAREIC ; facilité par des partenariats : Aide logistique projection : mairie d’Angoulême, salle némo de la cité, Musiques métisses (aide logistique à la projection) /Prêt de tablettes Canopé /Écriture, accompagnement du projet et prêts d’une caméra et d’un enregistreur son : DSDEN16 / Prêts de particulier : enregistreur et caméra (Sophie Bonnet) + matériel vidéo de Malak Maatoug/ DAAC PAF : formation
Cinéma du réel : 42 eme festival international du film documentaire
Il se décline en trois temps
Comprendre les dessous du court-métrage
Au début de l’année, les élèves ont travaillé avec l’Atelier cinéma, développé par le CNC avec le concours de l’Éducation nationale avec l’aide de Caroline Robin. Par ce dispositif, ils ont découvert les différents métiers du cinéma, les étapes de réalisation et fait émerger le vocabulaire fondamental afin de travailler toute l’année sur ce champ artistique.
Pratiquer la réalisation du court-métrage
Très vite, ils ont rencontré Malak Maatoug qui avait pour objectif de réaliser un court métrage avec eux. Malak travaille surtout le documentaire fiction. De septembre à février, Malak est intervenu. Nous avons nourri les élèves de courts à travers lesquels, ils ont choisi des orientations artistiques.
- "L’enfant et le caïman" de Moustapha Dao
- Le film/clip de Baloji "Zombies"
- Petit extrait de la fabrique des monstres : (mdp : lafabriquedelordelo) 1:57 - 5:08
Des questions à aborder : faire un documentaire sur l’imagination, comment on peut faire un film quand on n’est pas sur place, comment travailler avec la mémoire quand on n’a pas les images (de la lune, de l’Afrique, du voyage, etc..). Imaginons l’Afrique d’aujourd’hui, parlons de leurs parents, de leurs rêves de futur ou souvenirs du passé et comment faire des formes avec cela.
- La peau du caméléon en campagne électorale (7min)
Film d’atelier au Togo d’un réalisateur français, Rémi Jennequin. C’est une fiction qui rejoue et joue avec la réalité : un jeune qui change de chemise d’élection dès qu’il voit des militants. Très beau. Réactions des élèves : ils ont beaucoup aimé, ri aussi.
- Un Togolais sur la lune (25min)
(premières cinq ou huit minutes)
Imaginons qu’un jeune Togolais allait sur la lune... Film de jeu avec micro-trottoir etc. du même réal.
- Film un peu dur de Mati Diop dont on peut montrer les premiers 4 minutes 40 : ATLANTIQUES Réalisé par Mati Diop
Puis il a fallu faire émerger l’histoire, écrire le story-board, s’approprier le matériel et les métiers.
Les élèves ont aussi écrit leur dialogue, leurs voix off, conçu leurs scènes, se sont positionnés, appris des danses et des chants.
Un peu comme l’ont fait les auteurs de la Nouvelle Vague, ce court a été tourné au jour le jour dans une grande improvisation, même si l’écriture existait, avec un petit budget. Il a fallu par la suite rendre cohérent cet ensemble de captations, compléter par quelques scènes, et travailler la Voix off.
L’histoire questionne les représentations que nous avons de l’Afrique, le changement climatique, le progrès et la mémoire des cultures. On peut dire qu’avec Malak on a su faire partager le processus créatif !
Concevoir une programmation
Aujourd’hui, en partenariat avec l’Agence du court, les élèves doivent concevoir une programmation sur le thème de l’Afrique. Leur choix est fait :
- Petite lumière, 15’ Alain Gomis, France, 2002
- Peau de colle, 23’ Kaouther Ben-Hania 2013, Tunisie/ France
- Flocon de neige, 6’, Natalia Chernysheva, Russie, 2012
Ils terminent actuellement leurs critiques et leur notice d’intention en vue d’une prochaine projection au cinéma de la cité dans le cadre du festival « Musiques Métisses »