Interventions littéraires et artistiques au Lycée de la Venise Verte dans le cadre du Festival des Littératures Européennes de Cognac 19 novembre publié le 30/11/2020
Vendredi 27 novembre les élèves de la spécialité « Langues, Littératures et Cultures Étrangères » en espagnol du lycée de la Venise Verte ont rencontré deux écrivains de langue espagnole dans le cadre du festival de littératures européennes de la DRAC. Voici le compte rendu fait par les élèves qui ont participé à cette journée.
" En spécialité « Langues, Littératures et Cultures Étrangères » en espagnol, nous avons travaillé sur l’exil et l’écriture, et avons eu la chance d’échanger sur ces thématiques en visioconférence avec deux écrivains. Nous nous sommes donc préparés en faisant des recherches sur les sujets que nous allions aborder (principalement le Venezuela, le franquisme, l’ETA).
Après avoir décoré le self et le hall, pour mettre le monde hispanique à l’honneur ce jour-là, nous avons « rencontré » les auteurs. Éric Plamondon nous a parlé de son métier d’écrivain et de son livre Oyana, sorti en 2019. L’histoire se déroule entre Montréal et le Pays basque, dans le contexte de la dissolution de l’ETA (groupe terroriste basque), on suit l’histoire d’une jeune femme qui va découvrir que son père est un ancien membre de ce groupe et va sans le vouloir l’intégrer à son tour. Nous avons d’abord posé des questions sur l’écriture en général, nous avons appris par exemple que « le plus difficile pour faire un roman, c’est de commencer ». Eric Plamondon s’est initié à l’écriture très jeune, c’était une nécessité pour lui, mais il a publié beaucoup plus tard, des romans. Pour ce qui est d’Oyana, il a mis 1 an à l’écrire mais y pensait depuis 22 ans.
Cet échange a été très intéressant et nous avions beaucoup de questions à lui poser.
Dans un second temps, c’est la vénézuélienne Karina Sainz Borgo qui nous a parlé de son livre, « la hija de la española ». Contrairement à Éric Plamondon, cet échange s’est totalement déroulé en espagnol, ce qui a été enrichissant pour nous tous. Karina Sainz Borgo nous a aussi parlé de son enfance, de son histoire au Venezuela ainsi que de sa vie d’exilée. Pour Karina Sainz Borgo, c’était également, une nécessité d’écrire son roman. Elle nous a expliqué également qu’il y avait des différences et des points communs entre le personnage de son roman et elle-même. Elle a mis deux ans à l’écrire. Elle nous a de plus conseillé des lectures, classiques ou contemporaines : De Cervantes à Juan Rulfo en passant par Gabriel García Márquez. Karina Sainz Borgo, nous a confié aimer voyager et en avoir besoin pour écrire.
Cette journée a été complétée par une « vraie » rencontre avec un artiste de slam, Didier Lazaro. Tout d’abord, il nous a raconté son histoire et celle de sa famille, ses voyages et son travail. Ensuite, nous avons tous formé un cercle et il a mis en place une activité pour nous permettre de nous présenter, chacun à notre tour, en jouant sur les rimes et les mots, mélangeant l’espagnol et le français. Petit à petit, nous avons commencé à travailler la gestuelle et l’attitude du slam, sous les conseils de l’artiste. Nous avons mis en mouvement, à plusieurs ou seul, différentes phrases et idées humoristiques ou sérieuses selon ce qui nous avait marqués tout au long de la journée. Enfin, nous avons tous représenté notre travail. Ces activités nous ont permis de découvrir le monde du slam, de nouvelles personnes, de nouvelles façons de travailler l’oral et l’espagnol ensemble."