Classes sans notes : retour d'expériences dans les lycées publié le 02/02/2015  - mis à jour le 04/05/2018

Évaluer pour favoriser les apprentissages - lycée Gilles Jamain de Rochefort

Mme Singer, proviseure, et Monsieur Naveau, enseignant, nous ont fait part de leur expérience de l’évaluation en CAP. Ils posent un constat d’un manque de valorisation de la filière, de difficultés d’absentéisme et de décrochage pour certains élèves. Il ne s’agit pas ici de travailler sur des classes sans notes mais de revoir l’évaluation afin qu’elle soit comprise et même partagée par les acteurs de la formation : élèves comme professeurs.
L’évaluation n’est pas un but en soit, c’est une phase de l’apprentissage et le LP Jamain centre ses efforts sur l’apprentissage, sur la relation de confiance comme levier d’amélioration dans l’évaluation ou dans le suivi de la formation.

Des moments d’auto-évaluation sont proposés aux élèves ; ils sont alors acteurs de leur propre évaluation. Les résultats sont échangés entre élèves et revues bien souvent avec une meilleure issue de l’évaluation. La prise de conscience est rapide : l’élève comprend ce qu’on attend de lui et sait situer son travail, ses productions ou ses attitudes professionnelles.

En classe de terminale, les élèves construisent une liste de sujets sur lesquels ils pourraient être évalués. Il n’y a pas de surprise, le contrat est construit de manière conjointe. Une fois l’évaluation réalisée, les élèves sont sollicités pour la correction. Ils pratiquent les doubles corrections par rapport aux attentes disciplinaires mais aussi par rapport à la qualité, la lisibilité d’une copie.
Enfin les élèves sont régulièrement reçu en entretien afin de voir ensemble les progrès et les points à améliorer. Chaque élève est reçu même si, à première vue, il n’en aurait pas besoin.
Les absences ont nettement diminuées et il n’y a plus de décrochage.
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