L'évaluation sans note au lycée, retour d'expérience au CEPMO publié le 09/09/2014

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Le contexte de la démarche

Vue extérieure du CEPMO

Dans l’histoire du CEPMO, Centre Expérimental Pédagogique et Maritime en Oléron, dès l’origine du projet expérimental, il y a l’idée de laisser place à une forme d’évaluation qui incorpore de façon imbriquée, formatif et sommatif. 
Il ne s’agit pas simplement de faire rupture avec la culture traditionnelle de la note mais d’aborder l’évaluation sous un autre angle que celui de la valeur qui hiérarchise plus les individus entre eux qu’elle ne renseigne l’élève sur l’état de ses acquisitions. Ainsi, durant les trente dernières années, de nombreuses études1 ont montré combien cette utilisation de la note à l’apparence mathématique était variable et subjective jusqu’à la théorisation discutée d’André Antibi de la constante macabre.
Bien sûr derrière ces choix, il y a des enjeux idéologiques sous-jacents qui dépassent le simple cadre de l’évaluation car l’institution se trouve non seulement dans la nécessité de faire réussir le plus grand nombre avec des outils adaptés, mais aussi de hiérarchiser les individus pour sélectionner ses élites.

Pourquoi avoir fait ce choix au CEPMO ?

Les élèves du CEPMO sont la plupart du temps le produit de cette histoire de la note avec laquelle ils entretiennent une histoire variée mais principalement conflictuelle. L’abandon de la note a donc eu pour objectif, dès le départ, de reconstruire le rapport de l’élève avec l’évaluation afin de renouer positivement avec le lieu « école ». Mais outre l’impact bienveillant sur l’élève d’un système qui met en avant ses réussites plus que ses échecs, les équipes successives d’enseignants ont eu à cœur de faire de l’évaluation un outil qui aide à la fois à l’apprentissage et à l’évaluation.

Le travail en autonomie
est fréquent

Il ne s’agira pas dans cet article de faire un état de toutes les expérimentations qui ont eu lieu au sein du CEPMO (des unités de valeurs à valider à l’évaluation par compétences transversales), mais de mettre en perspective le système d’évaluation utilisé actuellement avec des questions récurrentes pour les enseignants dépassant le cadre d’un établissement expérimental : comment évaluer sans démotiver, comment construire une compétence, quelle place pour l’autoévaluation, quel vocabulaire utilisé pour être accessible aux élèves tout en restant précis, comment permettre aux élèves de s’approprier les modalités d’évaluation, comment passer du constat à la remédiation, comment harmoniser l’évaluation entre les disciplines pour rendre lisibles les gestes et attitudes qui relèvent de la transversalité…

(1) Pierre Merle, A quoi servent les notes ? (2006)

Documents joints
un document Feuille de bilan (PDF de 268.9 ko)

L’évaluation sans note au lycée, retour d’expérience au CEPMO.

un document Grille arts plastiques (PDF de 98.9 ko)

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