Antoine publié le 08/11/2021

Témoignage d'un ancien élève du BIA

Je m’appelle Antoine, j’ai 20 ans. Depuis tout petit je suis passionné par l’aéronautique. Je voulais faire pilote de chasse comme d’autres garçons de mon âge. Mon père m’a dit qu’il y avait un brevet théorique pour avoir toutes les bases de l’aéronautique, il fallait juste acheter un livre et l’enseignement se faisait par des bénévoles de l’aéroclub. J’ai donc décidé de m’inscrire. 
Après un an de travail, j’ai passé le BIA en 2011 et l’ai obtenu avec la mention bien, j’avais alors 14 ans. Le BIA m’a appris énormément de choses sur l’aéronautique mais aussi en physique et en mathématiques ce qui m’a servi au lycée et même encore aujourd’hui. Après le BIA, j’avais la possibilité de passer le brevet de base, ce qui me tentait vraiment. Mes parents et ma famille m’ont aidé à financer mes heures de vol au fur et à mesure (les cadeaux de Noël et anniversaires m’ont servi à payer une partie des frais) ainsi que les bourses de l’Etat et de la région. 
J’ai donc commencé ma formation théorique et pratique sur un Jodel D113 avec le chef pilote du club. Très bon petit avion train classique, très sympa et assez simple, mais qui était plus exigeant à piloter qu’un DR400. 
J’ai passé mon brevet de base fin 2013 à l’âge de 16 ans après avoir obtenu le brevet théorique à Bordeaux. J’étais à ce moment là en première S avec l’option Science de l’ingénieur au lycée Cordouan à Royan. Mon rêve de devenir pilote de chasse avait évolué car j’avais découvert le métier de pilote d’hélicoptère, ce qui a été une véritable révélation pour moi mais pour faire pilote d’hélico, il fallait passer absolument par l’armée. 
J’avais donc maintenant la possibilité de voler tout seul jusqu’à 30 km de l’aérodrome ! C’était vraiment super, mais je ne pouvais emmener personne. 
J’ai également passé mon brevet ULM car étant formé sur avion il fallait juste faire quelques heures pour s’habituer à la légèreté et aux spécificités de l’ULM Skyranger. De plus, il y avait des bourses pour les jeunes qui "remboursaient" presque la totalité des heures de vol. 
J’ai donc obtenu mon brevet ULM fin 2014, ce qui m’a donné de l’expérience pour atterrir court sur des très petits terrains. 
J’avais maintenant la possibilité d’arrêter là et de piloter sur l’ULM ou de passer mon brevet de pilote privé (PPL). J’ai donc décidé de continuer sur le PPL car comme j’étais jeune je pouvais obtenir des bourses et je ne voulais pas "perdre" le bénéfice du travail que j’avais effectué pour passer les autres brevets. J’ai donc commencé la formation pour le PPL avec toujours le chef pilote, sur un DR400 120, mais pour les navigations, j’étais en binôme avec Alban un autre jeune qui avait passé le BIA avec moi. Ainsi nous pouvions aller plus loin, l’un faisait l’aller et l’autre le retour. On faisait donc 2 fois plus d’heures de vol soit en tant qu’élève pilote soit en tant que passager. Pendant ce temps j’ai eu mon bac S SI avec mention assez bien. 
Mes études se sont poursuivies au PNM (Prytanée National Militaire) en CPES (classe préparatoire aux études supérieures) c’est une classe de remise à niveau pour aller en prépa toutefois à la fin de cette année ma moyenne ne me permettait pas de continuer dans cette voie. 
Pendant ce temps j’ai passé mon brevet théorique PPL puis la pratique fin 2015. 
Toujours féru d’aéronautique, je me suis inscris l’année suivante, en fac à bordeaux dans la filière IMSAT (Ingénierie et maintenance pour les systèmes aéronautique et les transports ) qui dépend de l’université de Bordeaux et de l’IMA (Ingénierie et maintenance aéronautique). Cette filière amène jusqu’à un master pour devenir ingénieur en maintenance aéronautique. Je suis maintenant en L2 et c’est de plus en plus intéressant !

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Auteur

 Axel Pagès

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