"Dispositifs" publié le 07/01/2013

Exposition à l'école d'Arts Plastiques de Châtellerault

Pages : 1234

Georges Rousse

Georges Rousse «La Maison Descartes, Châtellerault», 1993. Photographie. Coll.Artothèque de Châtellerault.

Georges Rousse « La Maison Descartes, Châtellerault »,
1993. Photographie. Coll.Artothèque de Châtellerault.

Artiste né en 1947 à Paris. Depuis le noël de ses 9 ans où il reçut en cadeau le mythique Brownie Flash de Kodak, l’appareil photo n’a plus quitté Georges Rousse.
Alors qu’il est étudiant en médecine à Nice, il décide d’apprendre chez un professionnel les techniques de prise de vue et de tirage puis de créer son propre studio de photographie d’architecture. Mais bientôt sa passion le pousse à se consacrer entièrement à une pratique artistique de ce médium sur la trace des grands maîtres américains : Steichen, Stieglitz ou Ansel Adams.
C’est avec la découverte du Land Art et du Carré noir sur fond blanc de Malevitch que Georges Rousse choisit d’intervenir dans le champ photographique, établissant une relation inédite de la peinture à l’Espace. Il investit alors des lieux abandonnés qu’il affectionne depuis toujours pour les transformer en espace pictural et y construire une oeuvre éphémère, unique, que seule la photographie restitue.

« L’anamorphose n’est ni plus ni moins qu’un outil, comme le pinceau quand je dessine une forme ou l’architecture quand je construis ou casse un mur. Elle n’est rien d’autre qu’un simple outil visuel. Comme mon appareil photo. Il y a donc, pour moi, conjonction dans le fait d’utiliser l’anamorphose et la photographie."

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Jean-Olivier Hucleux

Jean Olivier Hucleux, extrait de Work & Process, 2011

Jean-Olivier Hucleux, Image extrait de
« Works & Process (DVD)-
Jean Olivier Hucleux »
a.p.r.e.s éditions- Works & Process (DVD) , 2011

L’oeuvre de Jean Olivier Hucleux (1923-2012) a été révélée au monde l’art le 30 juin 1972 à Cassel, lors de l’inauguration de la grande exposition « Enquête sur la réalité - Imageries d’aujourd’hui. d5, la documenta 5 ».

Sept ans plus tard, Pontus Hulten, directeur du Musée National d’Art Moderne, invite Hucleux à exposer son oeuvre dans « Copie conforme ? » au centre Georges Pompidou, à côté de Chuck Close et de John De Andrea. Son portrait dressé par Hulten, aborde le caractère inachevé de l’oeuvre

« A la réflexion, c’est du seul examen approfondi du tableau que se dégage la vision métaphysique d’une réalité totalement transfigurée... De son propre aveu, Hucleux voudrait ne jamais s’arrêter. Continuer encore, prolonger cette pénétration froide, visionnaire de l’image. Vivre à l’infini l’expérience continue du jour et de la nuit, d’ombre en lumière. La vivre jusqu’à ne plus savoir, être le peintre qui vit la conscience non-atteinte du après, de l’au-delà ».


S’il y a reproduction de l’image, c’est pour passer le cap de la représentation, pour évacuer la multiplicité des apparences, l’anecdote, et ôter ce qui est opaque. Le travail d’Hucleux consiste à aller « vers ce qui ne sera jamais un résultat ni un tableau, mais de la peinture, l’intensité retrouvée d’une présence ».

Loriot et Mélia

Loriot et Mélia, «Parts d'ombre», 2011. Fontenay-Le-Comte, Parcours contemporain

Loriot et Mélia, « Parts d’ombre », 2011.
Fontenay-Le-Comte, Parcours contemporain

Artistes français nés en 1947, François Loriot et Chantal Mélia métamorphosent les objets du quotidien : avec de savants jeux de lumière, ils font apparaître des images et des scènes fantastiques. Leur petit monde visuel nous entraîne dans un univers de poésie là où il n’y a que rebuts et choses banales ramassées çà et là.
Ils travaillent ensemble depuis plus de 20 ans et inventent un nouveau langage plastique à base de lumières transformées par divers procédés. Il s’agit en fait d’un véritable « théâtre d’objets » qui puise ses racines aussi bien dans la photographie que dans le cinéma. On pense à Méliès l’enchanteur.

« Nous avons une production commune depuis 1992. Un soir, une nuit, le hasard a voulu que l´on repère -ensemble- sur le mur, une très extraordinaire tache de lumière. Subjugués par le mystère de cette tache, nous sommes restés un long moment à la décrypter. L´énigme fut résolue lorsque l´on vit le chat s´étirer : il s´était endormi en cachant une partie du miroir posé sur le lit encombré d´objets divers. Le chat sauta, l´image disparut, le miracle était fini ! »

François Loriot et Chantal Mélia (ESPACE Sculpture No.
46).

(1) L’Anamorphose
Le principe de l’anamorphose est défini comme un mode de figuration éclatée dans l’espace. Les éléments peints (figures, sculptures immatérielles, etc.) ne peuvent être visuellement rétablis que si on les regarde d’un certain point de vue, celui-là même où l’artiste place l’œil de son appareil photo.