Reportage sur la mini-résidence au Collège Missy publié le 11/05/2010 - mis à jour le 16/10/2011
Thème proposé par l’artiste pour l’intervention auprès des élèves : l’autoportrait.
Premier jour
Matin
- Jeux corporels
La matinée commence par une heure de jeux corporels dans la cour du collège qui visent une mise en confiance, une meilleure cohésion du groupe et au-delà, une approche corporelle différente qui pourra alors être réinvestie dans le travail photographique.
Les élèves se mettent d’abord en ligne alors qu’à tour de rôle, les yeux fermés, l’un d’entre eux touche des mains pour en deviner le propriétaire tout en constatant la variété des textures de peau. Puis ils répondent à des incitations : un mot lancé qu’ils doivent interpréter corporellement.
- Diaporama sur l’autoportrait photographique
A partir de documents sélectionnés par Tina Mérandon et projetés au vidéoprojecteur en salle d’arts plastiques, les élèves appréhendent l’autoportrait photographique et débattent à ce sujet en réagissant aux images présentées. Le but étant de leur montrer que cette question peut être traitée de manière très étendue et avec différents points de vue.
Quelques exemples d’artistes abordés dans le fichier word suivant.
- Questionnaire de Proust
En répondant à des questions introspectives, parfois difficiles pour eux, les élèves amorcent un travail de réflexion sur eux-mêmes qui servira pour la suite du déroulement.
Une définition du questionnaire de Proust et les réponses de l’auteur sur wikipedia.
Après-midi
Les élèves élaborent ensuite, toujours en salle d’arts plastiques, un carnet de recherche qui serait une sorte de développement visuel du questionnaire de Proust auquel ils ont répondu le matin.
En amont de cette journée, il a été demandé aux élèves d’élaborer eux-même leur carnet à partir de matériaux bruts de la reliure à la couverture, ce qui favorise une forme d’appropriation de l’objet.
Y figurent des recherches graphiques, des « roughs », des images découpées dans des magazines…
Une définition du rough est proposée aux élèves extraite des "Cahiers de l’image narrative" :
Le lieu idéal, le personnage préféré, des idées de costumes, un parfum, des matériaux… sont autant de pistes à lister.
Mais également ce carnet est le lieu d’une réflexion personnelle sur une possible mise en scène de soi :
- couleur ou N&B
- quel cadrage ? Horizontal, vertical…
- en mouvement, statique…
- de dos, de face, de ¾…
- quelle profondeur de champ ?
...
Il est à noter qu’un travail sur le vocabulaire de l’image et des différentes valeurs de cadres a été fait en amont.
A partir de cette première journée les élèves repartent avec des idées. Chez eux, ils collectent des éléments qui seront nécessaires à leur mise en scène (costumes, objets…).
Quelques exemples de carnets ci-dessous.
Deuxième jour
Matin
Prise de vue photographique.
Sur des fonds élaborés rapidement (draps, papiers tendus) et munis d’éclairages, les élèves travaillent la prise de vue et essaient toutes les pistes de recherche qu’ils avaient envisagées. Ils se répartissent entre la salle d’arts plastiques et une autre salle réservée pour l’occasion.
Certains se servent des décors extérieurs (couloir, cour, jardin du collège...).
Après-midi
« Post-production »
Les élèves téléchargent et retravaillent leurs images en deux groupes répartis entre la salle multimédia (15aine de postes) et le CDI (12aine de postes) pour ajuster : la lumière, la couleur, ajouter d’eventuels effets… et opèrent un choix définitif parmi toutes les photos réalisées.
Ils envisagent une manière de présenter ce travail sous sa forme finale pour la galerie du Carré Amelot qu’ils ont visitée lors d’une rencontre avec le photographe Philippe Guionie en amont de ces deux jours.
Ces élèves ont l’habitude d’utiliser des logiciels de retouche d’image puisqu’ils sont inscrit dans la [section ITC - IMAje dont un des axes principaux est l’utilisation des outils numériques en arts plastiques.
Le résultat de ces deux jours sera exposé dans la galerie photo du Carré Amelot lors de la journée Art’Réseau du 3 juin 2010.
Merci à Tina Mérandon pour sa présence très riche et la qualité de son regard.
