Pour la pérenisation d'un projet ambitieux de mobilité collective au Québec : soutenons le projet CHICOUTIMI ! publié le 17/10/2021

Au lycée professionnel Charles Coulomb d’Angoulême, la pérennisation d’un projet de mobilité collective, débuté en 2019, est en phase de préparation et nécessite pour sa bonne réalisation : soutiens et financements des différents acteurs de l’Éducation Nationale.

Descriptif du projet

Le projet Chicoutimi est un projet de travail coopératif autour de la BD et de la mobilité internationale des élèves de madame Pascale Lafenêtre en Bac Pro sections TU et SN du Lycée professionnel C. Coulomb d’Angoulême et des élèves de madame Marie Hélène Forest, en 1° année des sections pré-universitaires Art Visuel et Art et Littérature au Cegep de Chicoutimi (Canada).

Débuté pendant l’année scolaire 2019-2020, à distance tout d’abord, les élèves du lycée C.Coulomb d’Angoulême ont proposé aux élèves du CEGEP de Chicoutimi un projet intitulé « Cap BD » financé conjointement par la DAAC et la DRAC. Les élèves français et québécois réaliseront conjointement sous la houlette du dessinateur Afif Khaled des planches de BD sur le thème de l’histoire industrielle de nos régions respectives et de son impact environnemental.

Rencontre avec le dessinateur

Dans le cadre du projet de la mobilité collective qui doit en résulter, les élèves québécois pourront venir découvrir l’ensemble des possibilités de formations offertes dans le domaine de la bande dessinée, du cinéma d’animation et des techniques informatiques au service de ces domaines. Les élèves français iront, quant à eux, découvrir les possibilités de poursuites d’études, de formations et de débouchés professionnels offerts par le Québec et la région Saguenay en particulier.

Historique du projet

Août 2019 : 20 élèves de Bac Pro du Lycée C. Coulomb découvrent le Québec avec ses grands espaces et ses habitants chaleureux. Des liens se nouent au Cegep de Chicoutimi
Octobre 2019 : des représentants du Cegep rencontrent des familles d’étudiants de plusieurs lycées d’Angoulême (C Coulomb, M de Valois, LISA, A Grégoire, Sillac)
Janvier 2020  : des représentants du Cegep rencontrent au lycée Coulomb sept étudiants angoumoisins candidats à une poursuite d’études au Québec 
Janvier 2021  : un seul de ces étudiants rejoint le Cegep pour trois années d’études.

Des enseignants québécois viennent deux fois en Charente pour consolider les liens entre les deux établissements (Octobre 2019 et Janvier 2020). Des contacts sont pris, des projets sont lancés. Parmi les projets, celui de favoriser le déplacement des élèves français vers le Québec pour une poursuite d’étude, un stage professionnel ou tout simplement une expérience de vie. Pour favoriser cela, des enseignants français et québécois se mobilisent et proposent à leurs élèves un projet de coopération autour de la BD, objet emblématique de la ville d’Angoulême.


Pourquoi ce projet de mobilité ?

Une pause bien méritée près du lac Saint Laurent

 Tous les élèves ont besoin de projets motivants qui leur permettent ; d’améliorer leur estime de soi, de développer leur aptitude à s’adapter dans un environnement nouveau mais aussi de leur faire prendre conscience des compétences déjà acquises au sein de leur cursus scolaire. Les élèves français et québécois pourront tour à tour découvir un système éducatif, un environnement, des us et coutumes différents de ce qui est présent dans le pays d’origine.

 Le lycée C. Coulomb d’Angoulême a pour ambition de répondre aux
objectifs académiques de soutien de la dynamique internationale
des établissements de la voie professionnelle et d’utilisation de l’ouverture internationale pour développer l’ambition des élèves et ainsi faciliter leur poursuite d’études et/ou leur insertion professionnelle. En effet, une première expérience de mobilité « encadrée » peut permettre aux étudiants et à leur famille d’envisager plus sereinement une future mobilité individuelle, étudiante ou professionnelle.

Déroulement des réalisations

 Réalisation de planches de BD illustrant l’environnement industriel des régions respectives (Angoumois, Saguenay Lac St Jean) et l’impact écologique de celui-ci.
 Réalisation d’une BD numérique regroupant l’ensemble des planches réalisées.
 Réalisation d’une exposition à partir d’agrandissements des
planches auxquelles seront ajoutés des éléments de réalité augmentée.

Comment les réalisations sont-elles menées ?
Le travail est réalisé en distanciel mais aussi en présentiel :

  • Un travail préparatoire en classe est organisé : documentation sur l’histoire industrielle de la région, visites de sites ou de friches industrielles, rencontre avec des acteurs du développement durable.
  • Un travail préparatoire en atelier et en visio avec un professionnel de la bande dessinée, dans le cadre du projet « Cap BD » initié par le CNBDI.
  • Un travail par équipes mixtes, franco-québécoises, à distance grâce aux outils numériques, pour obliger à la rencontre, au dialogue, à l’échange et à la coopération.
  • Des rencontres virtuelles (en visio) pour échanger, programmer le travail, découvrir l’environnement industriel des autres.
  • Un travail collectif et collaboratif lors des mobilités pour une finalisation des planches et une présentation publique.

Planning de l’année 2021/2022

  • Septembre 2021 : première rencontre en visio avec les partenaires, constitution des équipes, documentation.
  • Octobre 2021 : constitution des équipes mixtes, choix du su-jet de travail, répartition des rôles.
  • Novembre 2021 : premier atelier avec le dessinateur (en visio pour les québécois).
  • Février 2022 : deuxième atelier avec le dessinateur (en visio pour les québécois)
  • Mars 2022 : mobilité des élèves québécois a Angoulême
  • Mai 2022 : mobilité des français à Chicoutimi

Quelques témoignages

En route pour le musée Bombardier à Valcouvert

Tout au long de la préparation, nous avons rencontré des obstacles. Notamment liés au financement, mais aussi sur le fait que nous étions des élèves en BAC PRO. Nous avons dû nous battre pour montrer, que nous, élèves de filière professionnelle méritions ce projet.Lorsque nous sommes arrivés à Chicoutimi pour rencontrer des étudiants québécois, nous avons tous été surpris par l’immensité du campus.
Ici, les professeurs sont beaucoup plus proches des étudiants. Les méthodes de travail sont différentes aussi, on pousse chaque personne à donner son maximum pour réussir. Dans certains esprits, dont le mien, est né un projet fou et complexe.
Aujourd’hui je suis fier d’écrire ces lignes en tant qu’étudiant international au Québec. Je ne serais pas là, sans ce voyage. Je pense qu’il est primordial pour tout étudiant, d’aller voir le monde ailleurs. Surtout pour des BAC PRO, afin de montrer que nous avons la force de réussir autant que quiconque.

Corentin, Chicoutimi QC , mars 2021

Je pense sincèrement que sans ce voyage je n’aurais surement pas emprunté le même chemin. J’avais récemment traversé une période difficile : un énorme ras-le-bol. Le fait d’avoir participé à ce voyage m’a poussé à continuer mes études et m’a permis d’y voir plus clair dans ce que je voulais faire par la suite.

Tom, Bordeaux, mars 2021

Au départ je ne voulais pas faire ce voyage car je traversais une période compliquée.Toutes ces aventures liés au voyage ont d’abord renforcé le lien entre les personnes de cette classe (et ce même avec les enseignants) mais ont pu aussi élargir ma vision du monde : une autre culture, d’autres rues, d’autres bâtiments, langages, expressions, climats. Ce voyage m’a fait sortir de cette spirale qui me déprimait et j’ai pu commencer mon année scolaire avec d<la tête emplie d’idées nouvelles et des moments inoubliables. Même aujourd’hui, un an et demi plus tard, j’en parle encore avec mes ex-camarades de classe ainsi que mes nouveaux amis. J’ai eu cette chance de pouvoir y aller (ce qui au départ, n’était pas gagné du tout) et je pense sincèrement que c’est une expérience à vivre. Je souhaite que tout le monde puisse connaitre cette chance.

Nicolas, Poitiers, mars 2021