« Périodes intensives d’enseignement » publié le 05/07/2012
Témoignage de Katy Garnier-Colas et Nathalie Faye, enseignantes au LP Doriole à La Rochelle sur la mise en place de périodes intensives en Langues Vivantes
Bilan
Nous sommes très satisfaites de cette expérimentation. Elle nous a permis un meilleur investissement dans l’apprentissage de la langue concernée, en particulier dans le travail de l’oral, grâce une exposition plus longue à la langue. Les plages horaires de 2 heures consécutives permettaient de préparer et d’aller au bout des activités de productions orales.
La progression a semblé plus rapide et efficace, même si au final le nombre de scénarios abordés a été identique à celui d’une autre classe avec une organisation ‘classique’.
Les impressions des élèves sont plutôt positives. Aucun n’a trouvé l’enseignement sur 4 heures hebdomadaires trop long et tous les membres de la classe ont eu l’impression de progresser . Ils reconnaissent la nécessité et le bénéfice des travaux en autonomie, comme une obligation pour ne pas ‘perdre’ la langue non étudiée.
Ce travail a représenté une manière de se concentrer sur des tâches particulières en quasi totale autonomie. A tout moment, ils pouvaient contacter le professeur référent par mail, (ou demander une entrevue), et surtout d’avancer à leur rythme.
A postériori, cette démarche nous semble très positive car elle conduit les élèves à apprendre à chercher, persévérer, savoir demander de l’aide et respecter un échéancier. Démarche qui de nouveau favorise la préparation des thèmes pour la partie 1 de l’épreuve obligatoire en langues en CCF .
La seule inquiétude pour les élèves est le changement de langue. Un tiers des élèves n’a pas été du tout perturbé, un tiers moyennement perturbé et un dernier tiers a avoué avoir été perturbé par le passage d’une langue à l’autre. Cela ne concerne que les premières séances de chaque période, le temps d’une « remise dans le bain » linguistique. Cela semble plutôt normal et même positif dans la mesure où cela prouve qu’ils étaient bien plus ancrés dans la langue étudiée qu’avec une organisation traditionnelle de l’enseignement.