Un cochon dans les rues de Bruxelles publié le 21/09/2018

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 D’autres personnages apparaissent au fil du roman : Florian Susman, le frère de Martin, éleveur de cochons prêt à commercer avec la Chine, Bohumil Ssmekal, collègue bulgare de Martin et gêné par le mariage de sa sœur avec un nationaliste, Mateusz Oswiecki Mateusz Oswiecki, un tueur à gages polonais, qui se trompe de cible et doit fuir, traqué par tous. Nous suivons également les errements d’un des derniers survivants d’Auschwitz, David de Vriend. Ce personnage est de loin le plus touchant du roman, il vient juste d’emménager dans une maison de retraite, mais ne supporte ni les employés, ni l’enfermement. Il se perd à la fois dans Bruxelles et dans ses propres souvenirs.
Nous faisons aussi la connaissance d’Alois Eerhat, professeur autrichien, convaincu de la nécessité d’une Europe unie, dépassant les nationalismes. Il plaide pour un passeport unique européen et le choix d’Auschwitz comme capitale de l’Union européenne.
In Auschwitz muss die neue europäische Hauptstadt entstehen, geplant und errichtet als Stadt der Zukunft, zugleich die Stadt, die nie vergessen kann. ‚Nie wieder Auschwitz‘ ist das Fundament, auf dem das Europäische Einigungswerk errichtet wurde. Zugleich ist es ein Versprechen für alle Zukunft."
Mais personne ne l’écoute vraiment.
Robert Menasse décrit à travers ces personnages un monde bureaucratique où chacun a certes des ambitions, des aspirations, voire des rêves, mais où personne ne parvient à travailler avec les autres, à partager un projet, une expérience, des souvenirs ou même une enquête.