Assurer la continuité pédagogique en SVT publié le 18/03/2020  - mis à jour le 19/03/2020

Chers collègues, les éléments présentés ci-dessous ont pour objectif de vous accompagner dans la mise en œuvre de la continuité pédagogique que vous avez déjà engagé. Ces éléments seront actualisés régulièrement.
Les formations prévues en mars avril 2020 sont pour l’instant reportées. Vous serez tenus au courant.
Nous vous invitons en particulier :

  • A poursuivre les échanges entre vous : ne pas rester isolé avec des questions ou des difficultés.
  • L’inspection pédagogique reste par ailleurs à votre écoute (vous pouvez écrire à Mme Aurelie.Pinton et Mme Marie-Helene.Perez)
  • Pour rappel, Mme Aurelie.Perrotin assure la fonction d’IAN (Interlocutrice Académique au Numérique).

La communication : élèves et familles

Il s’agit de maintenir des points d’ancrage pour les élèves et leur famille, de maintenir un certain rythme et certains rituels.

  • Moyens : privilégiez les outils habituellement utilisés tels que l’ENT, cahier de textes etc…
  • Contenu : pour accompagner au mieux les élèves, il est utile de communiquer avec eux et avec leur famille sur l’organisation choisie et d’établir une planification hebdomadaire.

Conception de séances

Comme en SPC, en SVT, la démarche expérimentale joue un rôle essentiel. En l’absence de manipulations, on peut cependant présenter de telles démarches en demandant aux élèves, par exemple, de réfléchir à une problématique, de l’analyser et de formuler des hypothèses, de tirer des informations de données expérimentales, de valider un résultat, etc. Certaines manipulations peuvent être montrées sous forme de vidéo ou de photos, des fiches techniques sur des capacités expérimentales peuvent être mises à disposition. Les manuels numériques peuvent également servir de supports.

Si vous n’avez pas encore utilisé des outils tels que les classes virtuelles, faites comme d’habitude : utilisez les outils que vous maitrisez le mieux et auxquels vous êtes accoutumés (Pronote et l’ENT par exemple) et qui sont également connus des élèves.

Témoignage EB : Mon fonctionnement pour l’instant :
Je propose aux élèves une activité (très guidée - explicitée - au niveau seconde, un peu moins en term), le corrigé (avec la consigne de faire l’activité en amont - "jouez le jeu"), le cours (en version un peu plus rédigé pour les TS) et un QCM d’auto-évaluation préparé sur Pronote. Ce QCM me permet de mesurer qui l’a fait et le niveau de réussite/compréhension. J’ai mis en place un forum sur l’ENT afin de pouvoir faire une réponse collective aux remarques ou questions individuelles. Ma boite mail est mise à rude épreuve...

Je n’envisage pas de classe virtuelle à cette heure (mais ça change vite en ce moment...)

Pour commencer, et pour tester la qualité, la fluidité, de la communication avec les élèves, vous pouvez construire ou reprendre des activités courtes qui mobilisent des capacités déjà travaillées en classe et qui ne font pas appel à de nouvelles connaissances.

Témoignage AP : Sur les 2 premières semaines, je ne propose que des activités de type révision pour les élèves de collège avec des exercices et des questions à choix. J’envoie les activités en format PDF dans Pronote. Les élèves doivent répondre sur feuille manuscrite et ils m’envoient une photo de leur travail ensuite. Ainsi les procédés sont simples pour assurer un travail des élèves même s’ils ont peu de moyens numériques.

Dans un second temps, vous pourrez mettre en place des classes virtuelles qui vont vous permettre de maintenir un lien différent avec les élèves. Ce temps de travail synchrone peut aussi permettre aux élèves de se retrouver, au groupe classe de continuer à exister. Ci-dessous, un témoignage sur l’utilisation d’une classe virtuelle par un enseignant.

Témoignages JF et ST :
 JF : Mon ressenti pour la classe virtuelle du CNED : ça fonctionne plutôt bien, il faut comme toute nouveauté s’adapter aux petits bugs. Surtout être rigoureux la prise de parole et couper la video. Les élèves sont super contents de pouvoir retrouver une partie de la classe et un prof ! C’est assez rassurant pour les élèves de voir qu’il y a encore une part "d’humain’. Cela permet une explicitation "live" des consignes déposées sur pronote.
 ST : C’est fluide pour la majorité des utilisateurs. J’ai pu mener une dizaine de classes virtuelles en 3 jours avec les élèves. Les fonctionnalités sont basiques mais permettent de répartir la parole, de présenter des documents. Ainsi on garde du lien entre les élèves. Le retour des élèves est très positif sur l’utilisation et l’aspect social : une astuce, afficher une image de viennoiseries pour accueillir chaleureusement les élèves !

Pour élaborer vos séquences, appuyez-vous sur ce que vous aviez sans doute déjà prévu en l’adaptant aux contraintes du distanciel :

  • Simplicité : le niveau d’autonomie des élèves est très variable. Sans doute certains d’entre eux auront-ils besoin d’être rassurés sur leur capacité à faire face au travail demandé sans accompagnement. Dans un premier temps, des demandes simples vont leur permettre de se mettre au travail et de se rassurer.
  • Explicitation : formulez des consignes précises.
  • Diversité : pensez aux vidéos disponibles sur internet, aux simulation numériques qui peuvent le temps de distanciel se substituer aux activités pratiques normalement réalisées en classe.
  • Adaptation : aborder les thèmes qui vous paraissent les plus adaptés à un travail à distance.

Quelques exemples en attendant un lien pour un espace de partage :

Points de vigilance :
 harmonisation : la situation impose une concertation au sein des équipes pour limiter le foisonnement de modalités de communication à destination d’un(e) élève
 quantité et durée du travail demandées : elles doivent être adaptées à cette nouvelle situation.
 feed back : penser à faire des retours sur les productions des élèves, à les encourager.

Témoignage d’une famille :
Voilà ce que cela donne (ma fille est au lycée) : un jonglage entre Whatsapp / boîte mail / Pronote / l’ENT / lycee.cned / Googledrive / wiki / une myriade de liens internet / pour récupérer son travail à faire qui se présente sous forme d’un bestiaire de .odt / .doc / .docx / .pdf / .mp4 / .jpeg / . wma / réparti 2 écrans, celui du smartphone et celui de l’ordinateur en ajoutant une bonne dose d’impressions. ​Soyons clair : c’est totalement contreproductif !

Merci pour votre mobilisation et votre réactivité,
Bon courage à tous.