Se fournir localement en matériaux de construction et nourriture dans l’esprit d’un développement durable publié le 28/09/2015  - mis à jour le 24/06/2017

Ressource géologique, nourrir l'humanité - Première S - Sortie pédagogique. Sortie de terrain sur les enjeux contemporains planétaires : « Tectonique globale et ressources géologiques locales » & « Nourrir l’humanité »

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Activités proposées - Science de la Terre

Travailler sur le bâti et la description architecturale nécessitent un minimum de vocabulaire. Lors du premier arrêt, face à un bâtiment de référence (une maison traditionnelle rurale typique – attention à ne pas travailler sur une maison de maître dont la richesse du propriétaire lui permettait de faire venir des matériaux lointains sans lien avec le sous-sol ! hors on cherche bien à faire comprendre aux élèves que l’on peut avoir une bonne approche de la géologie locale en observant le bâti) on replace une terminologie architecturale, variable en fonction des régions : solin, chaine d’angle, baie, bandeau, corniche, couverture, cheminée, voire moellons, pierre de taille, enduits… dans la région thouarsaise.

 

A chaque arrêt, la procédure est la même. Lors du premier arrêt, les jeunes acquièrent la démarche, pour les suivants, ils sont autonomes.

Ainsi, les jeunes, dans un premier temps :

  • colorient, sur la colonne stratigraphique proposée, en rouge le socle, en bleu le Jurrassique, en vert (deux "vert" différents dans le cas présent pour distinguer deux grandes périodes sédimentaires dans la région) le Crétacé et en jaune le Quaternaire,
 
  • reportent sur la carte géologique simplifiée les mêmes couleurs sur les terrains de la carte géologique simplifiée,
 
  • complètent les cartouches (couleur et nom des roches) de la carte géologique simplifiée en se référant au log,
  • se repèrent sur la carte géologique simplifiée (arrêt N°1, N°2…).

Dans un second temps, les élèves :

  • observent le bâti proposé à l’analyse,
  • recherchent dans une boite contenant les échantillons des matériaux constitutifs du bâti observé, et réalisent plusieurs tests (acide, pointe, lame de verre) afin de retrouver quelques caractéristiques des matériaux (présence de calcaire, dureté, porosité …) qui leur permettront d’en déduire la nature (calcaire, grès, granite) et quelques propriétés (fragilité, facilité de travail, imperméabilité…) des matériaux présents sur le bâti observé,
 
  • après avoir identifié la nature de la roche (calcaire crayo-argileux micacés, calcaire à silex, granite-diorite…), se reportent sur le log pour retrouver le figuré du matériau, puis sa couleur correspondante et donc son âge,
  • renseignent « Nom et âge de la roche mère » pour chaque partie du bâti (toiture, cheminée, murs…) et les différents encadrés proposés sur la feuille des différentes constructions rurales traditionnelles rencontrées dans le thouarsais,
  • reportent la couleur du matériau constitutif du bâti sur le schéma de la maison traditionnelle. Ainsi, comme les chaines d’angle, les baies, les moellons sur Tourtenay (arrêt N°1) sont construits avec du calcaire crayo-argileux, du vert sera apposé sur ces parties du bâti, par exemple,
 
  • complètent le document de synthèse où apparaissent : « nature du sous-sol, nature des moellons, des pierres des soubassements, chaînes d’angles, baies, corniches, bandeaux, escaliers, dallages, nature du mortier et des enduits, et nature de la couverture et des cheminées ».

Finalement, au fur et à mesure des arrêts, les élèves complètent les encadrés et colorient les différentes parties du bâti avec la couleur correspondante du log, puis le document de synthèse final, mettant ainsi en évidence que le bâti traditionnel rural montre les mêmes couleurs que celles du sous-sol. Conclusion : pour avoir une bonne idée de la géologie locale, observons le bâti rural traditionnel. A l’époque de la construction de ces bâtiments, l’argent manquant, on s’approvisionnait sur place ou à proximité, une forme de développement durable, forcée hier, mais encouragée aujourd’hui.

Une visite de la carrière de la Gouraudière conduite par Jérôme Lassalle (ancien élève de 1ere S), directeur de cette entreprise, complète le volet « Géologie ». Les différentes étapes aboutissant à la fabrication du ballast du TGV et du LGV sont expliquées d’abord en salle puis rapidement sur le terrain avec une excursion, en bus, au sein de l’exploitation. Les différents métiers présents dans l’usine, et les filières à suivre, sont également évoqués.