Classification phylogénétique de la faune de Pandora publié le 03/12/2013  - mis à jour le 24/06/2017

Classification - Seconde - Source documentaire. Aborder la classification autrement avec le film AVATAR

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Pourquoi le bestiaire de Pandora ?

Les principes de la classification phylogénétique sont assez simples à comprendre et maintenant bien développés dans les programmes du collège (en classe de sixième et de troisième) mais on ne peut pas pour autant les considérer comme acquis.

En seconde, la biodiversité occupe une place croissante dans le programme mais relativement peu de temps est consacré à la classification en elle-même. Il s’agit surtout de faire ressortir les similarités dans le plan d’organisation des vertébrés et d’en déduire qu’ils dérivent d’un ancêtre commun. La construction d’un arbre de parenté, même simple à partir d’une matrice taxons-caractères ne fait pas partie des "exigibles" en lycée, y compris en terminale quand on s’interroge sur la phylogénie de l’espèce humaine. L’arbre doit pouvoir être lu, compris, les caractères dérivés doivent pouvoir y être placés... À mon sens, ces capacités ne peuvent véritablement être pérennisées que si on laisse aux élèves le temps de construire cet arbre dans un cadre formatif sans y rechercher l’exigence d’une performance (donc à exclure de l’évaluation sommative)....

La biodiversité de la planète Pandora, dans le film "Avatar" de James Cameron (2009), est un bon support pour travailler la phylogénie de façon ludique. Les efforts à fournir pour motiver les élèves et obtenir un travail sérieux sont vraiment minimes compte tenu du succès du film dans les salles.

La faune Pandorienne imaginée par Cameron montre d’ailleurs une cohérence scientifique simple à suivre. De nombreuses créatures imaginaires du film ont ainsi été inspirées par des créatures sous-marines que Cameron avait pu observer lors de ses plongées.
La plupart des vertébrés ont par exemple 3 paires de membres, un système ventilatoire original avec des orifices respiratoires à la base du cou. L’extension fibreuse qui permet aux Na’vis de contrôler leurs montures, les 2 paires d’yeux, les os renforcés par des fibres de carbone, la bioluminescence omniprésente... sont autant de caractères dérivés partagés exploitables dans le cadre d’une recherche de parentés entre les différentes espèces.

Les collections de vertébrés dans l’application phylogène ne sont utilisées qu’une fois que les élèves ont compris leurs erreurs de logiques sur la faune Pandorienne. Phylogène permet alors de replacer sans difficultés les règles de la classification phylogénétique dans un contexte, cette fois, "scientifiquement correct".