Un projet développement durable international : le combat Shiwiar publié le 06/05/2013  - mis à jour le 14/01/2015

Vers une démarche de projet… A la rencontre d’un peuple indien d’Amazonie équatorienne menacé par les compagnies pétrolières

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2. Le combat Shiwiar…

Des rencontres

En octobre 2011, je rencontre Sylvain Lefebvre guide naturaliste et co-auteur, avec sa femme Marie-Anne Bertin-Lefebvre Ingénieure agronome, du site « Exode tropical ». Au fil de la discussion j’apprends qu’ils sont partis, entre 2006 et 2008, à la découverte des écosystèmes d’Amérique centrale et du sud. Au cours de leur séjour en Equateur ils viennent à rencontrer le peuple Shiwiar.

De retour en France, ils réalisent un film « SELVA, la forêt sous les tropiques » qui sera plusieurs fois primés en 2011 et 2012 (Prix "Jeunes Regards" au Festival International du Film Ornithologique 2012 de Ménigoute. Prix des "Clubs Connaître et Protéger la Nature" au Festival International du Film Ornithologique 2012 de Ménigoute. Prix "Hérisson de Bronze" au Festival FRAPNA 2012 du Film Nature de Grenoble. Prix "Meilleur Moyen Métrage" au Festival du Film Nature 2012 de Murs-Erigné. Prix "Jeune Réalisateur" au Festival International du Film d’Aventure 2012 de Dijon. Prix "Coup de Pouce" (version court-métrage) au Festival International Nature 2011 de Namur.
Le récit de leur aventure me donna envie d’aller à la rencontre de ces indiens… en juillet 2012, accompagné de Carlita Shaw, environnementaliste anglaise qui habite en Equateur depuis 11 ans et milite en faveur de la protection de l’environnement et des indiens Shiwiar notamment à travers son site internet.

Page d'accueil du blog de Carlita Shaw

En Amazonie équatorienne, le peuple Shiwiar représente 1200 individus répartis en 13 communautés. La communauté de Juyuintza compte une soixantaine de personnes réparties en 10 familles dans 25 habitations.
Pour la communauté Shiwiar, la forêt est un grand « supermarché » dans lequel la biodiversité leur procure tous les biens dont ils ont besoin, mais sans jamais gaspiller parce qu’une gestion durable de la biodiversité est également la garantie de leur survie.

En septembre 2012, le gouvernement équatorien décide de vendre le territoire ancestral des Shiwiar à des compagnies pétrolières. Mais, l’arrivée de concessions pétrolières (et/ou le développement du tourisme de masse) est à l’origine :
  de pollutions de l’air, des sols et de l’eau et donc le développement de cancer, une baisse de la fécondité, un accroissement de problème de stérilité…
  du morcellement du territoire par le passage des oléoducs et donc d’un accroissement du trafic de viande de brousse et d’animaux protégés…
avec au final, un risque réel, à court terme, de propagation de maladies et d’assimilation du peuple Shiwiar au mode de vie occidental dans ce qu’il a de plus détestable : l’individualisme et la course au profit quelque soient les conséquences pour les générations futures…notamment la perte d’identité Shiwiar et de la biodiversité que ce peuple gère, indirectement.

Chef du Village de Jujuintza (Equateur)

Source photo : Samuel Remerand.