Une expérience de pédagogie inversée... publié le 23/03/2015

Une expérience menée par :
 Nicolas Olivier (professeur de SES au lycée Monnet de Franconvile)
 Christophe Viscogliosi (professeur de SES au Jacques Prévert de Taverny)

Le contexte

La pédagogie inversée est un dispositif qui est aujourd’hui principalement utilisé en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) (cf travaux d’Eric Mazur, un auteur américain qui a travaillé sur la classe inversée).
Les partisans de cette pédagogie partent du constat que, pour réduire les inégalités scolaires, il faut "inverser" la pédagogie.
Dans un cours classique, magistral ou dialogué, l’enseignant passe un temps important à présenter les notions du programme et un temps moins important à faire des exercices d’application sur ces notions qui sont, de ce fait, souvent réalisés par les élèves en dehors de la classe, sans l’enseignant. Dans le cadre de la pédagogie inversée, la logique est "inversée" : les notions sont étudiées par les élèves, en dehors de la classe, en amont du cours à travers des supports variés (vidéos, diaporama) et l’enseignant consacre plus de temps en classe à mettre les élèves en activité autour des notions, à travers toute une série d’exercices, tout en les accompagnant et en vérifiant qu’elles sont bien assimilées.

Nicolas Olivier et Christophe Viscogliosi ont produit de courtes vidéos (45 vidéos à ce jour pour les niveaux première et terminale, dont la durée est inférieure à 10mn) , mises en ligne sur Internet (Inverséco) et visionnées par les élèves avant le début de chaque séquence.

La démarche

  1. Les élèves doivent visionner les vidéos au préalable. Un plan est distribué aux élèves, il comporte des questions, et chacune d’entre elles est associée à une vidéo.
  2. C’est en classe que les collègues vérifient les réponses des élèves au questionnaire. Lors de cette étape, les élèves complètent leurs prises de notes.
  3. S’ensuit une mise en activité pour appliquer ou approfondir les notions vues en vidéos. L’enseignant circule dans la salle, les élèves travaillent en groupes répartis dans des îlots. Cette phase permet aux élèves de savoir s’ils maîtrisent les notions abordées. Les activités ne sont pas corrigées de façon magistrale pour éviter les comportements de passagers clandestins. Les activités restent traditionnelles (études de documents).
  4. Synthèse : les élèves disposent d’une heure pour produire un texte, une carte mentale ; une synthèse globale est distribuée en correction.
  5. Évaluations : lors des phases de mise en activité, les élèves sont évalués collectivement sur la qualité du travail de groupe et la capacité à restituer à l’enseignant les résultats de leurs travaux. Lors de la phase de synthèse, ils sont évalués par rapport à leur capacité à construire un plan, argumenter et illustrer leurs arguments. Les synthèses sont systématiquement évaluées.

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Auteur

 Pascal Fuzat

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