Une unité pédagogique d’intégration pour les élèves dyslexiques publié le 18/12/2008  - mis à jour le 30/12/2008

L’UPI pour troubles du langage écrit

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Descriptif de l’action menée

Organisation : en classe et en regroupements
En 2005-2006, le collège a scolarisé 18 élèves dans le dispositif UPI, 9 en 6ème et 9 en 5ème. Pour ces deux niveaux, les élèves sont scolarisés dans des classes à faibles effectifs (20 par classe). De plus, des regroupements en petits groupes (9 ou 16) sont réalisés dans certaines disciplines (Français, Histoire-Géographie, Anglais, Aide au travail). Cette organisation permet aux enseignants d’individualiser au maximum les adaptations pédagogiques nécessaires à la réussite des élèves de l’UPI. Une aide leur est apportée par une personne recrutée sous contrat ASEH ( Aide à la Scolarisation des Elèves Handicapés). Cette personne est également au service des élèves de l’UPI pour leur apporter une aide dans leur travail quotidien

Le matériel et les pratiques spécifiques à la Dyslexie

  • Le dictaphone
    Il est utilisé par quelques enseignants afin d’enregistrer les cours. Cela permet aux élèves de les réécouter à loisir, à la maison, ou bien durant les heures d’étude, les élèves possédant tous un casque. Cet outil permet une mémorisation « à l’oreille » pour des élèves qui sont plutôt auditifs ; en langue, c’est un outil qui contribue à améliorer la prononciation.
    Il est utilisé en évaluation :
    • pour enregistrer les documents supports ( en histoire-géographie notamment )
    • pour enregistrer les élèves : les cassettes sont ensuite ramassées comme d’autres ramassent des copies.
  • Les TICE et le logiciel ‘Speak Back’ :
    L’outil informatique est utilisé dans plusieurs matières en compréhension orale ou oralisée, comme en expression écrite. L’expression orale peut également être travaillée avec cet outil.
    Les élèves tapent leurs écrits, ils n’ont donc plus à relire des écritures parfois très perturbées voire à peine lisibles. C’est un confort pour eux et pour les enseignants…
    Les ordinateurs sont utilisés avec le support de logiciels tels que Hot Potatoes (un exerciseur) ou Speak back (qui permet d’oraliser des écrits).
    Avec Hot Potatoes, toute une gamme d’exercices est proposée aux élèves, (beaucoup de compréhension orale en langue vivante, où les élèves n’ont qu’à cocher la bonne réponse, par exemple).
    Grâce au logiciel Speak Back, les informations écrites sont lues aux élèves : ces derniers n’ont qu’à surligner ce qu’ils veulent entendre pour que ledit logiciel le leur lise. Ceci accroît d’autant l’autonomie des élèves qui peuvent alors avancer seuls, l’enseignant est d’autant plus disponible pour intervenir individuellement.
    Lors d’évaluation, ce logiciel permet notamment la lecture des consignes, autant de fois que l’élève le souhaite, tout comme la lecture des documents à utiliser ( en histoire-géographie, par exemple). Chaque élève est ainsi autonome devant sa copie et avance à son propre rythme, les difficultés liées à une lecture difficile sont là encore, contournées.
  • La mise en page
    Afin de faciliter l’entrée dans un texte par les élèves, il est indispensable d’aérer et d’alléger les documents transmis.

La police des caractères et leur taille sont importantes (préférer du 14 voire même du 16) quant à la police, il faut veiller à choisir des écritures où la longueur des barres, pour les d, b, p ou q, est flagrante. Des écritures trop arrondies ou trop ramassées ne facilitent en rien la lecture des mots.
Le ‘Times New Roman’ ou le ‘Comic Sans MS’ répondent relativement bien aux critères de lisibilité.

Afin d’alléger le texte, préférer des interlignes doubles ainsi qu’un double espacement entre les mots. Ces derniers se détachent alors nettement mieux et leur lecture en est facilitée.

Il est nécessaire d’éviter les surcharges visuelles, il vaut mieux plusieurs pages qu’un document où tout semble ramassé.

L’usage de couleurs et surtout de codes peut permettre aux élèves d’identifier plus facilement la fonction des mots dans la phrase, en observation grammaticale notamment. Ne pas hésiter à utiliser des pictogrammes ou bien des représentations iconographiques qui peuvent permettre l’économie d’une phrase entière et qui souvent parlent bien davantage aux élèves que des terminologies grammaticales abstraites sur lesquelles les élèves (et pas seulement les dyslexiques) ne mettent pas de sens.