Ouverture sur l’Europe et enseignement de l’information-communication en anglais publié le 29/09/2008

Un projet innovant au lycée Marguerite de Valois (Angoulême), en classe de seconde IGC/SES

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2005-2006 : première expérimentation pour développer la communication en anglais

Pour tenter de remédier aux difficultés constatées et afin de mettre en place une expérimentation préalable indispensable à l’ouverture d’une section européenne dans la série STG, nous avons constitué une équipe pluridisciplinaire de 3 professeurs : un professeur d’anglais rompu à l’enseignement en classes de STT / STG, un professeur de mathématiques et un professeur d’économie gestion ayant obtenu la certification complémentaire, enseignement en langue étrangère dans une discipline non linguistique- anglais.
Pour simplifier la mise en place de ce premier dispositif et tenir compte des contraintes d’organisation du lycée, nous avons décidé de l’appliquer à tous les élèves d’une même et unique classe de première STG option gestion à petit effectif (24 élèves).
L’objectif principal est de multiplier les opportunités pour les élèves de communiquer en anglais en utilisant la langue dans des disciplines non linguistiques, les cours de langues venant au secours des autres disciplines pour aider les élèves à acquérir du vocabulaire spécifique et des automatismes à l’oral. De plus, les élèves doivent bénéficier des supports des disciplines non linguistiques pour développer en cours d’anglais des compétences de compréhension écrite, orale et d’expression orale.
Pour cela, nous avons mis en place au cours de l’année, des activités ponctuelles dans le cadre de l’horaire normal de chaque discipline, sur les cours dispensés d’habitude en français.
En mathématiques, l’utilisation de l’anglais écrit a été privilégiée car cela semblait plus rassurant pour les élèves, le contenu des exercices proposés étant essentiellement constitué de chiffres ; de plus le professeur ne se jugeait pas suffisamment à l’aise à l’oral dans la langue.
En information communication, c’est la pratique orale qui a été privilégiée, la discipline et le programme se prêtant tout à fait à cette approche à travers des jeux de rôles, des recherches donnant lieu à des exposés oraux.
Pour fédérer la classe autour de ce projet, nous avons envisagé un voyage à Londres mais pour des raisons budgétaires, il n’a pas été possible de le réaliser.

Nous avons constaté pendant l’année, que la collaboration entre les trois professeurs impliqués a permis de développer des activités qui ont intéressé un groupe d’élèves qui a pu ainsi progresser (7 ou 8 sur 24). Une élève qui pratiquait l’anglais en LV2 a refusé systématiquement toutes les activités proposées en anglais que ce soit en mathématiques ou en communication. Globalement, les élèves se sont peu impliqués, ils ont ressenti le projet plus comme une contrainte que comme une chance d’ouverture et de progrès personnels. Ce manque d’intérêt et d’implication des élèves s’explique d’abord par le fait que l’enseignement des mathématiques et de la communication en anglais n’a pas pu faire l’objet d’un enseignement régulier suivi puisqu’il était inclus dans l’horaire normal et qu’il fallait respecter les impératifs imposés par le référentiel des deux disciplines concernées. A ce manque de continuité s’ajoute le fait que ce projet avait au départ été présenté aux élèves sans leur laisser le choix de participer ou non au projet. De plus, la classe entière constituait en fait un groupe trop important pour permettre de lever les freins à l’expression orale ressentis par un certain nombre d’élèves.

Le bilan dressé à l’issue de cette première expérimentation nous a permis de recadrer le dispositif afin de mieux atteindre les objectifs fixés au départ.