Journée de regroupement académique : premiers bilans publié le 04/03/2008  - mis à jour le 04/05/2009

Rappel des objectifs principaux :

  • faire émerger les raisons qui incitaient les équipes à apporter des solutions innovantes adaptées à un contexte précis ;
  • analyser « l’effet levier » des expérimentations pour favoriser la dynamique de changement pertinent dans les établissements ;
  • développer la réflexion sur la question de l’évaluation, de l’analyse des pratiques professionnelles et du suivi des actions engagées.

L’analyse des équipes

31 fiches – bilan, représentant 26 établissements du second degré, ont été renseignées à la fin de la journée de mutualisation.

Des facteurs de réussite précis

Les mots–clés, avancés par les équipes pour désigner les expérimentations, correspondent de façon intéressante aux leviers proposés pour créer une dynamique de changement.

  • les ressources mobilisées en interne et en externe, le travail, souvent en interdisciplinarité, d’une équipe investie, motivée, clairement identifiée, soucieuse d’agir avec efficacité ;
  • une organisation cohérente, suffisamment souple pour s’adapter aux contraintes liées au contexte ;
  • le partage d’informations, claires, lisibles, entre tous les acteurs concernés, au sein et à l’extérieur de l’établissement ;
  • l’évaluation des actions, qui passe par une réflexion sur les pratiques, valorisée par l’accompagnement.

Quelle mutualisation lors de cette journée ?

Les apports évoqués concernaient plus particulièrement les informations concrètes sur ce que sont les expérimentations, arrivaient ensuite la réflexion plus approfondie sur l’évolution des pratiques et la communication proposée pour développer l’action engagée enfin, les ressources mises à disposition et les supports qui seront utilisés mais qui n’ont pas pu être suffisamment développés au cours de cette journée.

Il s’avère que les équipes ont signalé qu’elles avaient pu enrichir leur réflexion en ce qui concerne les thèmes suivants :

  • l’évaluation, avec de nouvelles pistes de réflexion au sujet de ses modalités et des supports utilisés. Le choix d’indicateurs est primordial. L’évaluation est proposée sur différents niveaux, celui des élèves, des enseignants et des établissements. Elle est considérée comme une aide à la décision, à la régulation, permettant d’améliorer le projet et d’assurer la pérennisation de l’action. Elle facilite aussi le travail d’appropriation par les nouveaux collègues. Elle prend en compte le travail effectué sur le socle commun de connaissances et de compétences.

Remarque : les équipes ont souhaité que nous diffusions sur le site un répertoire d’idées, d’outils pour faciliter ce travail nécessaire d’évaluation.

  • l’accompagnement des pratiques apporte selon les participants, à l’issue des échanges, une certaine plus-value, en effet :
    - il facilite les échanges, au sein de chaque équipe, entre les équipes pour les réseaux et lors d’échanges inter - degré ;
    - il apporte une aide à l’évaluation des actions, des impacts (réflexion sur ses modalités et ses finalités, prise en compte différente des « attitudes » dans le cadre du socle commun) ;
    - il permet d’aider à la réflexion sur les pratiques et à la formalisation.

Ce qui est demandé en vue d’améliorer les actions engagées

Si les équipes ont souvent souligné l’importance de la mutualisation, de la diffusion fréquente d’informations et de ressources, les demandes, prioritairement avancées concernent, dans l’ordre :

  • L’accompagnement des pratiques par une mission rectorale ;
  • Les regroupements académiques thématiques et les forums d’échanges ;
  • La prise en compte spécifique de l’action par les corps d’inspection.
  • La formation.

Il convient aussi de s’interroger plus spécifiquement sur la plus-value pédagogique apportée par les expérimentations.

S’il est encore trop tôt pour évaluer précisément la plus - value exacte, nous pouvons néanmoins avancer quelques pistes en nous appuyant sur les premières analyses et évaluations des équipes qui ont cherché à s’adapter aux difficultés, à faire des choix pédagogiques selon les opportunités.

Le nouveau cadre législatif en effet a permis, aux équipes qui s’engageaient, de diversifier les approches pédagogiques, de proposer de nouvelles organisations et générer ainsi des changements pertinents.

Quelques thématiques dominantes et axes de travail proposés

  • La constitution d’équipes ressources, qui travaillent sur certains thèmes définis notamment dans la politique nationale et académique, parfois organisées en réseaux et qui analysent ensemble leurs actions.
    Il s’agit par exemple de faciliter l’insertion scolaire et professionnelle des élèves, de lutter contre l’échec scolaire, d’évaluer autrement et éviter les redoublements, de développer l’enseignement des sciences et de participer à la rénovation de l’enseignement des langues.
    -* La mise en œuvre de dispositifs spécifiques pour favoriser l’insertion scolaire
  • Une organisation pédagogique différente : l’entreprise d’entraînement pédagogique (EEP) reproduit le fonctionnement d’une PME et permet aux élèves de travailler des situations professionnelles réelles au sein de l’établissement (LP S. Signoret, Bressuire)
  • Une évaluation différente
    • Travail sur l’évaluation des compétences : du collège au lycée, des effets sont notés en ce qui concerne les choix d’orientation des élèves (lycée Vinet, Barbezieux) ; travail sur l’évaluation par compétences en Sciences Physiques (lycee Valin, La Rochelle)
    • Evaluation par contrat de confiance, des effets soulignés sur les résultats scolaires, sur les passages dans les classes supérieures (Clg de Gemozac ; Lycée de Pons)
  • Une réflexion sur l’orientation vers des filières scientifiques
    • Collaboration entre les professeurs de sciences référents du collège et les professeurs des écoles afin de faciliter et de développer l’enseignement des sciences à l’école primaire et maternelle et ateliers scientifiques dans le collège ; élaboration d’outils de validation des acquis de compétences scientifiques. (clg Mendès France, La Rochelle) ; les effets notés sont les suivants : collaboration renforcée entre les enseignants du 1er et du second degré ; quelques impacts sur le choix des options en seconde pour certains élèves de 3ème.
    • Création d’une option "sciences expérimentales"pour une pratique de la démarche d’investigation (clg St Stanislas, Poitiers)
  • La mise en œuvre de pratiques qui favoriseront la rénovation de l’enseignement des langues vivantes
    • Répartition en groupes d’activités langagières dominantes (lycée Branly, Châtellerault) ; on remarque une plus grande motivation des élèves, une meilleure participation et quelques progrès à l’oral.
    • Prise en compte des acquis des élèves entrant en sixième (clg St Michel)
  • Le développement de certaines instances pédagogiques dans les établissements pour une réflexion sur les modalités de mise en œuvre de l’action, les changements organisationnels, la prise de décision, la régulation, l’évaluation et la mise en réseau.
Documents joints