Amélioration des compétences en lecture - écriture publié le 05/02/2010  - mis à jour le 07/02/2015

L'apprentissage tardif du Lire -Ecrire : retours d'expériences portant sur des actions menées dans le second degré

Répondant à la première priorité académique "Garantir un parcours de réussite à tous les élèves", plusieurs équipes proposent des actions ciblées innovantes pour permettre aux élèves en grande difficulté d’éviter le décrochage scolaire et d’améliorer leurs compétences en lecture et en écriture.

Dans le cadre de l’objectif 1 "Accompagner l’évolution de la pédagogie en encourageant des changements de pratiques", la MEIP accompagne les équipes qui s’engagent, avec résolution, auprès des élèves ayant des difficultés dans l’acquisition des savoirs de base, en développant d’autres stratégies.

De nouvelles organisations dans les établissements

Des temps ponctuels d’aide spécifique sont proposés au sein d’ateliers organisés en groupes de besoin. Ils constituent en quelque sorte des espaces privilégiés, où des pratiques différentes sont engagées, parfois en co- animation, souvent par une équipe pluridisciplinaire, et toujours fortement encouragées par les chefs d’établissement.

Transférées progressivement dans le groupe classe, et plus largement au sein de l’établissement, ces démarches concernant les apprentissages tardifs, sont décrites par des enseignants qui ont accepté, au travers d’une pratique réflexive, de formaliser leur approche pédagogique.

Des démarches progressivement mises en œuvre

Dans les retours d’expérience que nous diffusons, les acteurs font part de leurs hésitations, évoquent les différents moments de remise en question, de régulation qui ont jalonné leur parcours. Ils décrivent leurs démarches pour mieux cibler les difficultés des élèves, comprendre et prendre en compte leurs processus cognitifs, valoriser leurs acquis, leur permettre d’acquérir des compétences et de s’engager dans des parcours de formation avec des objectifs d’apprentissage clairement définis.

Certes, pour les équipes, de nombreuses questions demeurent sur les mises en œuvre dans les contextes précis d’établissements, sur les organisations et les contenus.
Les acteurs impliqués se demandent en effet comment mieux articuler le travail engagé concernant l’accès à la maitrise de la lecture, la compréhension et la production d’écrits pour tous ; comment faire en sorte que ces démarches puissent venir "irriguer" réellement les autres pratiques, les autres temps d’apprentissage et s’installer durablement dans le groupe classe, grâce à une approche différenciée.


Une formation par étapes, inscrite dans la durée

Des temps de formation, parfois sur 3 ou 4 ans, ont été proposés aux équipes volontaires, en amont des actions engagées ou bien en appui, pour faciliter les mises en œuvre, étayer leur travail, permettre de questionner leur démarche et parfois de la modifier.

Ainsi, des partenaires engagés dans la lutte contre l’illettrisme, convaincus que les enseignants sont les mieux placés pour répondre en interne aux difficultés des élèves, assurent des formations au cœur des établissements, auprès des enseignants volontaires en EREA, SEGPA, collège et LP depuis plus de 5 ans, en partenariat d’abord avec la MEIP, puis avec la FCE.
Ces temps de formation sont assurés par étapes, pour permettre de créer une dynamique d’équipe, faciliter les débats sur cette question, s’approprier progressivement de nouvelles démarches et de nouveaux outils –supports.

Des journées de sensibilisation sont donc suivies de stages de deux et quatre jours, pour faciliter la mise en œuvre d’ateliers spécifiques et adaptés d’aide à la lecture et à l’écriture, proposer des outils qui s’inscrivent dans une démarche d’apprentissage.

Des changements de posture et de nouvelles démarches pour mieux accompagner les élèves dans leurs apprentissages

Prise en compte des difficultés des élèves, travail sur la restauration de la confiance, de l’image de soi, suivi et valorisation des progrès (bien souvent d’abord perceptibles en termes de comportements positifs à l’égard des apprentissages, des enseignants et d’eux –mêmes), souci de ne pas stigmatiser ces jeunes en difficulté, volonté de trouver des solutions en interne sans laisser cette tâche aux seuls enseignants de lettres, tels sont les objectifs des enseignants impliqués dans ces actions.
Une attention collective est prônée, une communication étendue sur cette question des savoirs de base et de l’amélioration des compétences en lecture – écriture est recherchée.


Quelques effets observés mis en évidence dans les retours d’expériences

Chez les enseignants

  • Prise en compte des difficultés de façon transversale et sur le long terme ;
  • Changement de posture face à la difficulté de l’élève ; sentiment que des actions très ciblées, adaptées peuvent aider les plus en difficulté ;
  • Une meilleure compréhension du "comment chaque élève apprend", des démarches possibles qui ne sont pas toujours connues des enseignants du second degré ;
  • Travail sur les représentations mentales des élèves concernant une tâche à accomplir ;
  • Des groupes de besoin qui obligent les enseignants à s’interroger sur les processus de différenciation qu’ils peuvent engager ensuite au sein du groupe classe ;
  • Conception d’outils communs ;
  • Valorisation systématique des progrès des efforts, des acquis ;
  • Constitution de réseaux

Chez les élèves

  • Prise de conscience qu’une nouvelle démarche est engagée pour les accompagner dans leurs apprentissages ;
  • Moins de comportement d’évitement ;
  • Confiance en soi ;
  • Motivation retrouvée ;
  • Implication accrue dans les apprentissages ;
  • Autonomie renforcée ;
  • Des progrès dans les résultats

4 témoignages de pratiques

En lycée professionnel

Télécharger les retours d’expériences

En SEGPA

Télécharger le schéma réalisé à partir de l’écrit

Télécharger les retours d’expériences

  • SEGPA Curie_Niort (PDF de 102.7 ko)

    Retour d’expérience de la SEGPA Curie à Niort


A lire ultérieurement

D’autres écrits d’équipes engagées depuis plusieurs années ou bien depuis la rentrée seront ultérieurement diffusés, ceux du collège Font – Belle de Segonzac, du collège Rabelais de Niort, du LP Doriole à La Rochelle ou encore du collège A. de St Exupéry de Brioux sur Boutonne.

Dans le collège A. de St Exupéry, l’innovation intitulée "l’Atelier Saint –Ex" est proposée avec, pour objectif de "Faire évoluer les pratiques afin de mieux prendre en compte les élèves en difficulté"
De nouvelles démarches pédagogiques sont mises en œuvre pour éviter les redoublements et prendre en compte la difficulté.

Par des pédagogies et des méthodes d’apprentissage différenciées, l’objectif est d’amener les élèves de 6ème en grande difficulté à restaurer leur confiance en eux-mêmes, en leurs capacités d’apprendre et en l’école. Il s’agit de les guider afin qu’ils améliorent et consolident leurs compétences en lecture-écriture.
Les compétences orthographiques grammaticales et en conjugaison sont également visées, ainsi que l’évolution des comportements.
Après des évaluations diagnostiques, un atelier de 8 enfants est constitué. Des activités et des supports variés sont ensuite clairement proposés en vue d’objectifs précis, à raison de 3 heures hebdomadaires sur toute l’année.
Un objectif constant est de faire en sorte que l’élève mette en place une démarche d’apprentissage plus efficiente, lui permettre de prendre conscience des processus qu’il met en œuvre pour apprendre.
2 enseignantes ont commencé l’action, d’autres, après formation, prévoient de s’engager pour la rentrée prochaine.

Pour aller plus loin

Autres retours d’expériences

Plaquette éditée par la MEIP : apprentissage tardif du Lire - Ecrire