Exemple d’exploitation pédagogique de Labomep publié le 27/08/2014

Introduction

Les élèves de seconde ont des connaissances très hétérogènes sur les développements et factorisations de base (avec facteurs communs ou identités remarquables). J’ai constaté que seule la répétition permettait de progresser et d’assimiler les automatismes. Mais les élèves doivent se prendre en main et s’exercer, la seule écoute en classe, même attentive, n’est pas suffisante.
 

Mise en place

J’ai demandé aux élèves de travailler pendant trois semaines (deux étaient pendant les vacances de la Toussaint), huit exercices existant sur Labomep, que j’ai regroupés dans un dossier « séance 1 ».
Carré d’une somme – Carré d’une différence – Produit de la somme par la différence – Développement sans changement de signe - Obtention d’un carré d’une somme – Obtention d’un carré d’une différence – Différence de deux carrés niveau 1 – Facteur commun niveau 1.
 
Les élèves doivent se connecter sur www.labomep.net . Leur identifiant et leur mot de passe sont les mêmes que ceux du réseau du lycée (l’enseignant peut entrer le nom de ses élèves et les deux renseignements ci-dessus sans difficulté). Ils vont à leur rythme, peuvent s’arrêter en milieu d’exercices, et y revenir quand bon leur semble. Cependant, ils doivent étudier ces exercices dans l’ordre décidé par le professeur, et en plus, atteindre un seuil minimum de réussite (par défaut 70%) pour accéder aux questions suivantes. Ils connaissent aussi mon adresse mail professionnelle pour m’exposer les problèmes qu’ils rencontrent. Quelques élèves m’ont donc signalé des problèmes de syntaxe du logiciel car ils veulent mettre trop de détails de calculs ou utilisent la lettre X pour le signe multiplié que le logiciel ne comprend pas. D’autres avaient mal assimilé la double distributivité et ne comprenaient pas pourquoi ils avaient faux.
 

 Page suivante :"Bilan"


Bilan

 
Les élèves ont apprécié le travail avec cet exerciseur. L’utilisation de l’ordinateur à la place du papier-crayon est très appréciée. Ils ont étudié davantage, et ils le reconnaissent car ont aimé la correction en direct. Le fait de lire « faux » leur donnait envie de comprendre leurs fautes et de recommencer, à l’image du perdu/gagné des jeux vidéos. Certains sont même venus en fin d’heure de séance avec des captures d’écran pour s’assurer après la correction qu’ils avaient compris leurs fautes.
 
En ce qui me concerne, même s’il y a quelques points en défaveur de LABOMEP, tels que des erreurs de corrections, des calculs comptés faux injustement car pas assez/trop factorisés, ou calculs trop détaillés, le bilan est très positif.
En plus de l’investissement personnel important des élèves, le fait qu’ils lisent les « aides » leur a permis d’acquérir du vocabulaire tel que « double distributivité », que j’entends très rarement dans la bouche de mes élèves habituellement.
Pouvoir vérifier en dehors de mes séances, le travail accompli permet de décortiquer assez rapidement les calculs où les erreurs ont été les plus fréquentes et ainsi ne retravailler en classe que ceux-ci.
Interroger prioritairement les élèves qui ont eu des difficultés à un calcul précis, a beaucoup plus d’impact auprès de ces derniers.
Repérer l’organisation de leur travail personnel permet d’en discuter avec eux et avoir une autre vision de ses élèves (profil anxieux, peu travailleur…). Mes commentaires à ce sujet les a beaucoup étonnés. Les élèves ne se sentaient pas très à l’aise lorsque je leur faisais remarquer que le travail avait été fait au dernier moment, à la « va vite » à une heure avancée de la soirée.
Enfin le gain de temps avec la « non-correction » de chaque exercice en classe m’a permis d’insister sur des problèmes plus ouverts ou à taches complexes.
Pour ce chapitre, trois petits contrôles de leçons ont été proposés, chacun noté sur 6 et 2 points ont été attribués en fonction de l’investissement personnel des élèves avec LABOMEP.
Cet exerciseur a donc permis aux élèves d’acquérir des automatismes de calculs et m’a permis d’aller plus rapidement sur des notions purement calculatoires.