Stratégies pour lire au quotidien et "apprendre à inférer" publié le 08/12/2013

Une lecture de Stratégies pour lire au quotidien - "apprendre à inférer"

Références
 Titre de l’ouvrage : Stratégies pour lire au quotidien - "apprendre à inférer" de la GS au CM2
(Édition augmentée avec CDRom)
 Auteur(s) : A.Gorzegno / C.Legrand / P.Virely / C.Gallet
 Éditeur : Scéren (CNDP-CRDP), 2010, 224 pages

Brève présentation
Il pourrait paraître incongru de présenter ici un outil pédagogique destiné au premier degré (de la Grande Section de maternelle au CM2) ; mais cet ouvrage, découvert lors d’un stage sur la lecture, s’est révélé vraiment précieux pour aider des élèves très mauvais lecteurs et en grande difficulté. Il s’agit d’exercices systématiques pour apprendre à « inférer », qui signifie « débrouiller » l’implicite d’un texte, en faire émerger les non-dits de manière à le rendre intelligible.
L’ouvrage propose une série de textes très courts (voire vraiment très courts pour le niveau GS) qui se terminent toujours par une question portant sur ces fameux implicites.
L’ouvrage du Scéren s’accompagne d’un CD-Rom qui répertorie tous les textes par niveau, imprimables et donc très facilement utilisables. Il propose aussi une démarche très précise pour chaque texte, chaque niveau (mais on peut largement s’en passer). Et il ne coûte que 22 euros !

Avec les élèves...

Voici un exemple plus parlant que de longues explications :
 « C’est le premier jour des vacances. Les valises et les sacs sont déjà enregistrés. Les enfants s’installent près du hublot. Le voyage sera un peu long, surtout si des nuages masquent les paysages. »
Comment cette famille part- elle en vacances ?

Pistes pédagogiques
 La recherche de la réponse doit amener l’élève à faire des hypothèses, à regarder les mots de très près, à revenir en arrière, bref, à avoir une lecture active. Ce travail de recherche peut se faire en petit groupe, la parole et donc les hypothèses circulant entre les élèves. Mais on peut aussi proposer ces exercices systématiques comme travail de lecture individuel, dans le cadre de la classe (pédagogie différenciée), dans celui de l’accompagnement personnalisé, au CDI pour des élèves habitués à travailler sur ces « textes énigmes » de façon autonome, etc.

Plus sérieusement, sa lecture peut aussi nous amener à prendre plus « explicitement » conscience des « implicites » présents dans tout texte pour les travailler… ou pour s’en méfier (dans la rédaction des consignes par exemple) !

Séverine Gabarrou