Recherche d’un argumentaire et carte heuristique publié le 15/11/2011

Classe ouverte en classe de 3ème, le 28 mars 2011, 9 h 25. Professeur référent : M. Lamot

Matériel :

vidéoprojecteur fixé au plafond. Écran déroulant blanc. Ordinateur avec double affichage (écran de l’ordinateur et vidéoprojecteur)

Public :

23 élèves en classe de 3ème

Lieu :

une salle de classe ordinaire. Les tables ont été installées en U par rapport au bureau du professeur et au tableau. L’ordinateur est sur une table spécifique, dans le prolongement du tableau, à droite, avec écran et clavier du côté des élèves.

Objectif de la séance :

effectuer une recherche d’idées à partir d’un sujet donné.

Le sujet donné est : Faut-il nécessairement répondre à la violence par la violence ? A partir de là, les élèves vont devoir trouver des idées , favorables ou défavorables au recours à la violence.
Au début de la séance, le professeur distribue aux élèves une grille à compléter pour guider leur réflexion1. Les élèves sont en binômes. Pendant dix minutes environ, ils travaillent seuls. Puis ils échangent leurs idées à deux , discutent entre eux et doivent finalement se mettre d’accord sur une idée défavorable et une idée favorable au recours à la violence.

Pendant ce temps de recherche, le professeur circule dans la classe, discute avec les élèves, motive les plus lents ou les moins intéressés, propose des solutions à ceux qui sont dans une impasse.

Vient ensuite le moment de la mise en commun des idées. C’est là que Freemind entre en action et prend son sens. Un élève volontaire est placé aux commandes de l’ordinateur. Ce logiciel est très simple à maîtriser et certains élèves ont appris à le piloter lors de séances précédentes.
Un fond d’écran est déjà prêt. C’est la base de la carte vierge : une bulle2 centrale avec le thème du jour , la violence,et deux bulles latéralement opposées mettant en évidence deux idées opposées, la violence n’est pas une solution d’une part, il est parfois nécessaire de répondre à la violence par la violence d’autre part.

Le professeur guide et arbitre les interventions des élèves, depuis le centre de la classe. L’élève « secrétaire » note au fur et à mesure, insère chaque nouvelle idée par un « nœud » et fabrique ainsi la carte heuristique. Le professeur lui donne des indications techniques lorsque c’est nécessaire. Quand le « secrétaire » commet des erreurs, soit dans l’orthographe, soit dans la transcription des idées de ses camarades, ceux-ci le reprennent, parfois rudement, justifiant soudain la nécessité de maîtriser l’orthographe française. De cette façon, l’enseignant est libre dans sa gestion du débat et le schéma de réflexion apparaît clairement pour l’ensemble des élèves, sans difficultés de lecture. On discute, on fait évoluer la carte heuristique, on change une idée de place, on en relie deux , on efface. Le travail de réflexion débouche sur un travail de création commune.
L’élaboration de la carte heuristique a nécessité toute la séance de travail. A l’issue de celle-ci, le professeur annonce que la carte sera complétée et terminée le lendemain afin que les élèves puissent par la suite l’utiliser et rédiger un paragraphe argumentatif, une fois que la carte aura été imprimée et photocopiée.

Après le départ des élèves, Monsieur Lamot a présenté plus précisément les logiciels Freemind et Freeplane, sa façon personnelle de les utiliser, en classe entière, en salle informatique. Ce temps de discussion est très intéressant, permet de poser toutes les questions qui sont apparues durant la séance. L’échange est très constructif.

Prolongements personnels

Par la suite, j’ai moi-même utilisé Freemind en expérimentation avec une classe de 3ème. J’ai choisi une séance de travail en argumentation, tout comme lors de la séance avec M. Lamot, mais en proposant un sujet de réflexion différent. Un de mes élèves a accepté spontanément de piloter l’ordinateur et de jouer le rôle de secrétaire de séance. Il a vite compris le fonctionnement du logiciel. La séance fut intéressante et surtout, très vivante. La classe en question est en général assez passive mais ce jour-là, les élèves ont bien plus participé que d’habitude. On peut cependant se demander si leur attitude était due à l’effet de nouveauté ou à l’impact réel du logiciel.
A l’issue de la séance, j’ai réussi à finaliser une carte heuristique et à l’exporter en plusieurs formats. Mais, à l’impression, la carte s’est avérée beaucoup trop ramifiée, les mots écrits beaucoup trop petits et presque illisibles. J’ai donc imprimé la carte sous un format linéaire, plus lisible, mais ne permettant pas aux élèves de retrouver la mise en page de la carte telle qu’ils l’avaient construite en classe. Cependant, ils ont assez bien réagi et ont utilisé ce document avec profit pour un travail de rédaction qui prolongeait cette séance.
Je pense tout à fait réutiliser Freemind dans d’autres circonstances et pour d’autres types de travaux.

Cécile Commageat, Collège Agrippa d’Aubigné, Saintes

(1) Voir document annexe

(2) techniquement appelée "nœud"

Document joint

Grille élève "Recherche d’idées"