Rendre compte d'une lecture cursive dans le cadre d'une séquence consacrée à la lettre, en classe de quatrième publié le 02/09/2009  - mis à jour le 08/09/2009

Collège de Mauzé le Mignon et Collège Fontanes à Niort

Pages : 1234

 La lettre a été retranscrite ci-dessous pour des raisons de lisibilité, telle qu’elle a été écrite par l’élève mais anonymée.


Niort, le 7 juin 2009.
Monsieur Feron Romano, 33 rue Georges Méliès 79 015 Paris.

Cher Monsieur,

Je vous écris cette lettre pour parler de votre livre Lettre d’une adolescente à un écrivain. J’ai tenté en vain de me mettre à la place de cette pauvre Laure et je m’interroge. Trouvezvous vraiment raisonnable qu’une adolescente se confie à un inconnu, même s’il est écrivain, plutôt qu’à ses amies ou à ses proches ? J’estime pour ma part que non. Supposons un instant que ce soit raisonnable, quelle est l’utilité de cette démarche ? Se confier ? Oublier son ennui ? Trouver de l’affection ? Qui peut le dire ? Vous sûrement, mais moi, je ne la comprends pas.

Ce qui m’a semblé le plus curieux, c’est ce désir qu’elle a d’écrire sans attendre de réponse... Je me répète mais à quoi bon ? Je n’ai rien contre les gens comme Laure mais n’avez-vous jamais remarqué combien le regard de ces gens semble vide ? Ne devrait-elle pas trouver une occupation de son âge et trouver des satisfactions dans des sorties entre amies, dans le sport ou l’art comme n’importe quelle adolescente normale ? Nous voilà au coeur du débât : aime-telle sa vie ou non ? Et pourquoi a-t-elle cessé d’écrire ? Il n’y aucune explication, c’est comme si votre livre n’était pas tout à fait fini...

Je m’interroge beaucoup sur votre personnage mais je ne l’appécie pas beaucoup. Veuillez m’excuser si cette lettre vous blesse mais c’est la vérité.
Je vous souhaite une bonne continuation et vous prie d’accepter mes sincères salutations.

(signature de l’élève).


 Un dernier exemple anonymé... une enveloppe recouverte de timbres (recto/ verso).

La lettre - lecture cursive, 4e - exemple6
Leterrier, François, Rue Charlot, Seuil, 2003, 121p.
(lettres fictives inscrites dans les récits)

 

 Seul le corps de cette lettre d’un "petit lecteur" est retranscrite ci-dessous.


Cher Monsieur Leterrier,

C’est un honneur pour moi de vous écrire cette lettre qui au départ était une corvée imposée par le professeur de français mais qui s’est très vite transformée en plaisir grâce à ce très touchant roman intitulé Rue Charlot.

Cette histoire reprend des faits réels qui me touchent et m’émotionnent (terme de l’élève). Le passage que je préfère est celui où Bernard David écoute un vieillard qui lit une lettre d’un soldat de sa famille. Ce qui me bouleverse, c’est l’émotion : la peur et la tristesse que l’on peut ressentir en lisant une lettre d’un proche qui peut mourir à chaque instant. J’ai pensé à autre chose en lisant ce passage, j’ai pensé aux soldats qui étaient morts pour leur pays partout dans le monde et qui résistent au désespoir grâce à leurs lettres.

C’est en leur mémoire que j’écris cette lettre car ils le méritent.

Je vous remercie encore pour ce roman merveilleux et vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

L........


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Activité proposée par Mlle Pereira Irène, professeur certifié de Lettres Modernes.

Rendre compte d’une lecture cursive - classe de 4ème (PDF de 532.1 ko)

séquence consacrée à la lettre