L'Antiquité dans le peplum publié le 29/03/2008  - mis à jour le 01/10/2008

Stage animé par Annie Collognat le 7 février 2008

Compte-rendu du stage du 7 février 2008 animé par Madame A. Collognat

L’Antiquité dans le PEPLUM

Un rapide historique du Peplum – mot créé, semble – t –il, par B. Tavernier
à partir du mot grec πέπλος pour désigner un genre retraçant un épisode de
l’antiquité - a été tracé depuis 1896 où naquit le premier du genre d’une
durée de 58 secondes jusqu’à l’importance de Gladiator (2000) de Ridley Scott
qui a marqué par une esthétique nouvelle (dont certaines bandes dessinées
s’inspirent) et qui a fondé un nouvel âge d’or du peplum, avant Asterix aux
jeux olympiques
en 2008 de F.Forestier.

Madame Collognat a articulé sa conférence sur le héros au cinéma autour de deux axes : la naissance du héros et la mort du héros.
Elle a fait appel à de nombreuses citations cinématographiques empruntées ou
non à des peplums : Le Choc des Titans (1980), Star Wars (1984), Superman
(1978), Troie (2004) et surtout Romulus et Remus (1961) de Sergio Corbucci.

Sur le plan didactique, deux démarches peuvent s’admettre : ou bien la découverte et l’analyse ou le contraire.

  • La naissance du héros :
    Il a été présenté et analysé deux séquences : la séquence prégénérique et la séquence postgénérique du film Romulus et Rémus.
    A partir de cette lecture, un rappel de séquences narratives identiques et récurrentes, appelées aussi mythèmes, a été dressé :
le héros appartient à une illustre dynastie mais sa vie est menacée avant même sa naissance
l’enfant à peine né doit être exécuté sur ordre du « méchant ». Il est déposé dans un berceau au fil de l’eau…Mais le destin veille
le héros devenu illustre découvre sa véritable identité. Il réalise la prédiction qui a failli lui coûter la vie.

Sur cette structure dramatique, se greffent d’autres thèmes fondateurs comme :

  • la filiation divine :

le héros participe de deux mondes (celui des immortels et des mortels)
la gémellité : soit les deux frères fusionnent comme les Dioscures, soit l’un
disparaît au profit de l’autre, seul promis à un destin d’exception.

  • L’exposition :

l’abandon de l’enfant d’origine princière et son exposition sur l’eau peuvent
donner lieu à des recherches transversales (symbolique de l’eau, du berceau)
L’animal nourricier : mythème très répandu, qui peut faire réfléchir sur les rapports nature / culture ; voir aussi les versions modernes avec Mowgli et Tarzan.

En conclusion, on peut rapprocher le texte de Tite Live - Ab Urbe condita
libri,I,3,10 ; 4,1-9-et le film dans la mesure où les deux s’efforcent de
satisfaire l’attente du public avide de « belles histoires ». Certes les visées
de ces deux auteurs sont différentes puisque l’écrivain latin se veut
didactique tandis que le cinéaste ne cherche qu’à être divertissant, mais ni
l’un ni l’autre ne prétendent faire œuvre historique.

Des références à d’autres images ont été données comme :

Autel de Mars à Ostie, 1er siècle Rome, museo massimo
Vénus et Anchise, A. Carrachi, fresque du plafond de la grande galerie du palais Farnese à Rome.
Inscription ( éloge de Romulus), édifice d’Eumachia à Pompéi, 1er siècle,Rome musée de la civilisation romaine.
Romulus et Remus recueillis par Faustulus (1643) Pierre de Cortone ( musée du Louvre).
Le berger Faustulus ramène Romulus et Remus à sa femme (1654) N. Mignard.

Bibliographie récente sur les rapports du mythe et de l’histoire : M.
Serres : Rome, le livre des fondations (1983) ; Alexandro Grandazzi : la
fondation de Rome, réflexion sur l’histoire (1991)

  • La mort du héros :

Réflexion critique à partir du film Trois cents de Z. Snyder dans lequel le roi Léonidas apparaît comme un héros problématique.
Les références aux sources littéraires qui ont inspiré le film :la B.D. de F. Miller d’où est né le film, et les sources antiques comme les textes d’Hérodote ( L’Enquête, livre VII) et de L’Abbé Barthélemi Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, 1778 .


L’ antiquité dans la B.D.

Quelques titres à retenir :

  • Alix l’Ibère
  • La série des Murena chez Dargaud
  • Les Aigles de Rome, Marini, Dargaud
  • Les fils de la Louve
  • Le dernier troyen : 1 le cheval de Troie (l’Enéïde de Virgile chant II). 2 : la reine des Amazones de V. Mangin et T. Démarez.
  • Trois cents de F. Miller
  • Atalante, Crisse
  • Le Ciel lui tombe sur la tête « Caelum in caput ejus cadit » dernier Axtérix !

Rédigé par Annette Ruttun
10 février 2008