Nouveaux programmes et nouvelles épreuves en Langues Vivantes au baccalauréat publié le 07/06/2012

Baccalauréat 2013

Pages : 12345678

Les notions du cycle terminal

Bulletin officiel spécial N°9 du 30 septembre 2010

Gestes fondateurs et mondes en mouvement

Cette entrée permet de décoder la complexité des référents culturels qui sous-tendent les langues vivantes tant en parcourant leur histoire qu’en posant les enjeux du monde contemporain.
Chaque notion du programme est abordée à travers le prisme d’un ou de plusieurs domaines proposés ci-après.

  • Arts (architecture, cinéma, musique, peinture, photographie)
  • Croyances et représentations
  • Histoire et géopolitique
  • Langue et langages
  • Littérature
  • Sciences et techniques
  • Sociologie et économie

Ce croisement permet de problématiser le sujet abordé. Il est au cœur du projet de séquence et facilite l’appropriation des compétences linguistiques et pragmatiques en contexte. On veillera à ancrer la problématique du projet de cours dans l’une des quatre notions :

Mythes et héros

Le mythe évoque la condition humaine dans son ensemble, son histoire transmise d’abord oralement et souvent incarnée par un héros, un lieu ou une communauté. Interroger les mythes, c’est s’intéresser aux héros et aux récits qui fondent une identité collective. Le caractère universel du mythe permet de mettre en évidence la façon particulière dont chaque aire culturelle interprète l’expérience humaine et construit des œuvres pour l’exprimer. Chaque époque emprunte et réactualise certains mythes ou en crée de nouveaux.
Le héros peut être un personnage fictif ou réel qui a marqué la tradition, l’histoire, la vie quotidienne. La culture populaire et la contre-culture ne cessent de produire leurs propres héros (folklore, bandes dessinées, etc.).

Espaces et échanges

Une société peut être abordée du double point de vue de sa cohésion et de son ouverture, ce qui amène à s’interroger sur son inscription dans le monde. La géographie des circuits commerciaux et des réseaux d’influence, mais aussi les découvertes et la conquête de terres nouvelles constituent des aires culturelles qui dépassent souvent les frontières des États.
La frontière comme limite entre deux espaces sera vue tantôt comme protection contre l’autre ou au contraire ouverture et appel vers un espace plus grand. L’espace peut évoluer et prendre des contours variés : réappropriation des espaces symboliques, perte des repères dans les villes mondes, invention de nouveaux modèles d’échanges, constitution de grands ensembles régionaux, espaces réels, espaces virtuels.
On constate aujourd’hui qu’en dépit d’une grande inégalité au niveau des développements, le monde n’a jamais été aussi intégré, tant les liens de toute nature entre peuples et pays sont devenus étroits. Les échanges de toutes sortes, les « emprunts » de langue à langue, de culture à culture en littérature, dans les arts, les sciences, les techniques, la philosophie, la religion, les institutions politiques et sociales et plus généralement dans les usages quotidiens, ont pris une nouvelle ampleur dans l’unification des espaces et des peuples, des langues et visions du monde. Chaque société est ainsi travaillée par des conflits entre particulier et universel, que recoupent souvent des oppositions entre tradition et modernité.

Lieux et formes du pouvoir

Le pouvoir est à la fois source de l’intégration politique, sociale et personnelle et révélateur des tensions et des conflits au sein du groupe. Le pouvoir s’exerce à travers un ensemble de relations complexes subies ou acceptées, souvent intériorisées. Le pouvoir implique aussi des contre-pouvoirs : comment limite-t-on le pouvoir, comment lui résiste-t-on ?
Cette notion peut être abordée à titre d’exemple sous les angles suivants :

  • lieux institutionnels emblématiques du pouvoir (Cour, château, parlement, prison, tribunal, capitales, etc.) ;
  • pouvoir des médias (la presse, « quatrième pouvoir », l’opinion publique, etc.) ;
  • goût du pouvoir et résistance au pouvoir (les personnalités qui font l’histoire, les grandes figures, la désobéissance civile, la guerre et le pacifisme) ;
  • pouvoir et conquêtes (luttes pour l’égalité et la liberté, conquêtes et reculs ; la question de la parité ; le droit de vote) ;
  • arts et pouvoir (sa représentation, sa mise en scène ; la soumission : louanges, art officiel ; la dénonciation : satire, fable, caricature) ;
  • langue et pouvoir.

L’idée de progrès

Considéré comme outil principal d’orientation dans la complexité du monde, le concept de progrès a accompagné les grands moments de l’histoire. Il traverse et bouscule les héritages et les traditions, entraînant une grande variété de processus d’évolution ainsi que des résistances face au changement. Relayé par un développement des technologies de pointe, une accélération des avancées scientifiques et techniques, le culte de la nouveauté et du progrès fait l’objet, ces dernières décennies, d’une prise de conscience accrue des conséquences possibles qui en résultent.
À partir de documents authentiques de toute nature, contemporains ou antérieurs, il convient de donner aux élèves des éléments de contextualisation qui leur permettent d’établir des relations pour mieux appréhender les enjeux relatifs à l’idée de progrès.
Cette notion permet notamment d’aborder :

  • les effets du progrès sur le fonctionnement des sociétés (nouvelles libertés, nouvelles contraintes et nouvelles aliénations) ;
  • l’impact sur les codes de la communication (évolution des langues et langages) ;
  • l’éthique du progrès et la responsabilité ;
  • la vision diachronique des arts et des techniques ;
  • la notion de modernité et d’avant-garde dans les arts ;
  • l’illusion du progrès, les utopies.

 
 Page suivante : "Ressources"