La musique au Moyen-Âge publié le 08/10/2013  - mis à jour le 21/10/2013

Duo

Quelques repères sur la musique du Moyen-âge. Des outils d’écoute et de pratique en lien.

Introduction

Le chant

La voix est le moyen d’expression musical le plus utilisé à cette époque.
Au début du Moyen-Âge la musique vocale est monodique c’est-à-dire que les chants n’ont qu’une seule ligne mélodique (une voix).
A partir du 11ème siècle, la polyphonie apparaît dans le chant religieux, d’abord avec deux voix puis, peu à peu, avec trois ou quatre voix.

Les instruments

La musique instrumentale ne s’écoute pas seule. Elle accompagne des chansons ou des danses.
Certains instruments ne sont plus utilisés aujourd’hui ou se sont transformés. On trouve la vièle, le luth, le tympanon, la harpe, les flûtes, le chalumeau, le cor et l’orgue.
Les instruments sont surtout présents dans la musique profane, très peu dans la musique religieuse. On différencie les « hauts instruments », joués à l’extérieur et les « bas instruments », joués à l’intérieur.

Le chant religieux

Plain chant

Au Moyen-Âge, la religion chrétienne est très répandue et beaucoup de prières sont chantées. C’est pourquoi la musique religieuse occupe une place importante à cette époque. Après les grandes invasions, chaque peuple a ses habitudes de chant liturgique. Ces chants sont transmis par les moines et les prêtres dans les monastères, les abbayes et les églises au moment des cérémonies religieuses.

Au 6ème siècle, le pape Grégoire le Grand unifie le répertoire des chants religieux afin de renforcer le pouvoir de l’Eglise. On parle de chant grégorien.

Le chant grégorien est monodique : les moines chantent à l’unisson, en latin, « a capella » c’est-à-dire sans accompagnement instrumental.

La musique profane

Luth et vièle

Ce sont des chansons populaires ou des danses instrumentales interprétées dans les châteaux ou dans les village à l’occasion de fêtes. Cette musique est transmise oralement.

A partir du 11ème siècle des musiciens compositeurs, interprètes et enseignants parcourent le pays. Ils sont appelés trouvères au nord de la Loire et s’expriment en langue d’oïl. Ils sont nommés troubadours au sud de la Loire et parlent la langue d’oc. Un troubadour célèbre est Guillaume IX, comte de Poitiers et duc d’Aquitaine.

Les troubadours s’accompagnent de petits instruments faciles à transporter comme le luth, la flûte ou le tambourin.
Leurs chansons ont pour thème l’amour d’un Seigneur pour une dame inaccessible ou les exploits guerriers d’un vaillant Seigneur.

Les partitions

Neumes

Les partitions témoignant de cette période sont essentiellement religieuses car seuls les moines notaient la musique.

La notation musicale évolue de signes approximatifs, les neumes (du grec neuma = signe), au 8ème siècle à des notes carrées au 12ème siècle. C’est un moine de cette époque, Guido d’Arezzo qui invente le nom actuel des notes.

 Guido D’Arezzo se base sur une hymne à St. Jean où la première syllabe de chaque vers commence un ton plus haut :

Notes carrées

UT queant laxis
RE sonare fibris
MI ra gestorum
FA muli tuorum
SOL ve polluti
LA bii reatum
Sancte Ioannes

Plus tard le nom UT sera remplacé par DO, plus facile à prononcer.

Une pratique en éducation musicale

Copiste

Des notions abordées : chant monodique/polyphonique, pulsation/rythmes, accompagnement instrumental.

Des chants en lien avec la thématique :

Un chant composé sur le thème mélodique du dies irae :

Pour aller plus loin sur le site de la cité de la musique : dossiers pédagogiques, repères musicologiques.