Le thème de la Vierge à l'Enfant dans l'oeuvre de Raphaël publié le 30/12/2012  - mis à jour le 16/02/2022

La reprise d'un thème artistique dans l'histoire

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I- La peinture religieuse

Pour la comprendre, il faut connaitre les épisodes bibliques les plus récurrents représentés par les peintres.

Pistes en arts plastiques et en histoire.
Quelles sont les thématiques récurrentes de la peinture religieuse que vous connaissez ? (ex. la Nativité…)

A- Les sources d’enseignement

1- Dans la religion chrétienne, il y a plusieurs sources d’enseignement : au premier plan évidemment, la Bible (la “Sainte Écriture”).
Si le Nouveau Testament parle peu de la Vierge Marie, très nombreux cependant sont les autres écrits, appartenant au trésor de l’Église, qui évoquent la Mère de Jésus (1) :
2- il y a tout d’abord les écrits de la Tradition : dogmes et enseignements du Magistère de l’Église (pontifical, conciliaire, apostolique), textes et homélies des Pères de l’Église, textes de la liturgie, traités des Docteurs de l’Église ;
3- il y a aussi les écrits et commentaires exégétiques des théologiens ;
4- il y a encore les innombrables témoignages des grands mystiques reconnus et canonisés ;
5- il y a enfin, très nombreux, les "Évangiles Apocryphes"(2). Bien que ces écrits ne soient pas canoniques (3), plusieurs d’entre eux cependant sont considérés néanmoins comme sérieux et sont cités ici ou là par la liturgie ou le magistère.
(Source Marie de Nazareth)
Les Évangiles apocryphes, les Proto-évangiles. Même si l’Église ne les reçoit pas comme révélation divine, elle les admet comme source historique, au même titre que d’autres écrits profanes de la même époque (2ème-3ème siècle)
On qualifie d’apocryphe (du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, « caché ») un écrit « dont l’authenticité n’est pas établie » (Littré). Dans le domaine biblique, l’expression désigne, à partir de la construction des canons, un écrit considéré comme non authentique parce que jugé par les autorités religieuses comme non inspiré par Dieu. Cependant, saint Jérôme nommait « apocryphes » les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament et les considérait comme non-canoniques.
Ex. l’Évangile de Judas.
6- Le Coran partage avec les apocryphes chrétiens de nombreuses scènes de vie de Marie et d’enfance de Jésus :
La consécration de Marie dans la Sourate III, La famille de ’Îmran, 31 et le Proto-évangile de Jacques
(source wikipedia)

B- Les études et témoignages de savants et de lettrés, contemporains ou non.

a. Une source extraordinaire sur la vie des saints, leurs attributs :

  • « La Légende Dorée » écrite par Jacopo de Varagine ou Voragine

L’auteur est né en 1228 à Varage, non loin de Gênes. Son nom latin Jacobus de Varagine fut mal copié et apparait aussi sous la forme de Voragine. C’était un des hommes les plus savants de son temps. Il entre à 16 ans dans l’Ordre des Frères Prêcheurs, fondé par Saint Dominique en 1215. Compilateur et conservateur, il travaille avec un souci pastoral et pédagogique très net, pour constituer un bréviaire pour les laïcs qui n’avaient pas accès à la cléricature. Il démontre toujours avant de raconter. Le récit n’est pas dénué de l’horreur du martyre des saints ou de celles de l’Inquisition.
Jacques de Varagine est contemporain de Thomas d’Aquin, de Saint-Louis, de la construction de la Sainte Chapelle, de la Sorbonne.
Ce livre a été le vadémécum des imagiers.

b. « Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes » de Giorgio Vasari

Une source extraordinaire écrite par Giorgio Vasari sur les peintres de Cimabue à Michel-Ange.

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