Les peintres de Zola publié le 10/12/2012

Pages : 1234

II - Littérature et peinture dialoguent sur le thème naturaliste

A. La relation texte /image

Degas « L’Absinthe »
Degas « Les Repasseuses »
Manet « Nana »

« L’Assommoir » parait en 1877 et Zola déclare s’être inspiré du tableau de Degas d’abord intitulé « Dans un Café », puis « L’absinthe ».
« Les Repasseuses » répondent à l’intérêt porté par Degas au travail des femmes et à la condition sociale du peuple parisien bien observée par Zola dans le personnage de Gervaise.
Manet imagine le personnage de Nana, fille de Gervaise et de Coupeau décrit dans l’Assommoir. Zola consacrera par la suite tout un roman au personnage de « Nana ».
Les disciplines se répondent car le temps est à l’observation de la réalité.

B. Lecture de l’image autour de « l’assommoir »

« L’Assommoir” : c’est à la suite de sa parution en 1877 que la critique annonce la naissance d’une école « naturaliste ». Le roman a pour titre le nom d’un cabaret populaire, doté d’un alambic. Zola y aborde, à travers le couple Gervaise, la blanchisseuse et Coupeau, l’ouvrier zingueur, le problème de l’alcoolisme. Son langage cru scandalise d’aucuns, mais n’empêche pas le roman de connaitre un très grand succès. Il parait sous forme de feuilletons et est mis en scène au théâtre.

1. En guise de résumé, lecture d’une affiche
Affiche d’une tournée théâtrale de L’Assommoir drame en cinq actes et huit tableaux de William Busnach et Octave Gastineau.- Paris : Charpentier, 1881 suivie de la préface de Zola.

Consignes possibles :

Reconnaissez-vous des épisodes du roman dans ces vignettes ? (Assommoir, lavoir, chute de Coupeau…).
Reconstituez d’après ces illustrations un résumé de « L’Assommoir » en vous aidant de la préface de Zola :

Voir la préface qu’Émile Zola a donnée :
Texte établi sur un exemplaire (coll. part.) de l’édition de la Typographie Bernouard, Paris 1927-1929, des œuvres complètes de Zola, volume 50 : Mélanges, préfaces et discours.

« Je suis bien à l’aise pour parler de L’Assommoir, le drame que MM. Busnach et Gastineau ont tiré de mon roman ; car je ne les ai autorisés à faire cette adaptation qu’à la condition absolue de n’avoir à m’occuper en rien de la pièce. Elle m’est donc étrangère, je puis la juger avec une entière liberté d’appréciation. »….

 

« Premier tableau : L’HOTEL BONCOEUR. - Gervaise, après une nuit d’insomnie, attend Lantier qui n’est pas rentré. Quand il rentre, c’est pour faire sa malle et pour abandonner la malheureuse fille. Je signerais volontiers ce tableau-là. Je le trouve d’une vérité poignante, d’une vie intense et hardie. Et quelle simplicité ! Pas une convention. Le drame de l’existence lui-même. Aussi la salle, le premier soir, a-t-elle été prise par ce début si carré et si humain. Cela est du très bon naturalisme. Je n’en demande pas davantage, et je serais bien glorieux si j’écrivais un jour cinq actes dans cette formule-là. » Zola (voir la suite de la pièce de théâtre)

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