« Les Grecs : de sacrés profanes » 1/3 publié le 24/02/2011

La civilisation grecque

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Introduction : Le territoire des grecs

L’unité du morcellement
La Grèce présente un territoire en grande partie montagneux, morcelé, baigné par une mer saupoudrée de plus de 3000 îles.
Les cités-états (les poleis) sont indépendantes politiquement les unes des autres. Elles sont souvent en guerre entre elles.
Cependant, cette terre a une forte culture, étayée par deux éléments fédérateurs : la langue et la religion. Le sentiment d’appartenance à cette culture est ce que l’on nomme la Grécité.

Activité Géographie : Mettre en évidence la conformation de la Grèce, nommer les îles majeures et indiquer les pays limitrophes à l’aide d’une carte satellite de la Grèce (source envisagée : Google Earth)

Deux sources essentielles sont au service de l’histoire : la littérature (mythologie, dramaturgie, poésie…) et l’archéologie (céramique, sculpture, architecture…).

I. La littérature

1. La mythologie grecque : des poètes et des Dieux

La mythologie grecque est un monde de légendes, de récits, de mythes. Elle réunit les croyances diverses d’un peuple ancien qui vivait, jadis déjà, au travers de ses héros, de ses monstres, de ses dieux, de ses cultes religieux, de ses régions géographiques, de ses coutumes locales. Les dieux jouaient un rôle fondamental dans le quotidien du peuple grec.
Les mythes, tels que nous les connaissons, sont la création de grands poètes.
La mythologie grecque commence avec Homère (vers 1000 av. J.-C) :
« l’Iliade » renferme la plus ancienne littérature grecque ; elle évoque la Guerre de Troie. Elle est écrite dans une langue riche, subtile et magnifique, aboutissement manifeste d’une recherche séculaire, preuve irréfutable de civilisation.
Elle est suivie de l’ « Odyssée », le retour d’Ulysse : dix années de péripéties exaltantes.
Hésiode, deuxième grand écrivain est situé entre le IXe et le VIIIe s. av. J.-C. Ce paysan pauvre nous parle de la rudesse de son travail dans « Les Travaux et les Jours », mais sa « Théogonie » (du grec theos : dieu et gonos : génération) est un ouvrage capital sur la mythologie, car il relate la création de l’univers et des générations divines.
Il s’interroge sur l’origine de toute chose : le monde, le ciel, les dieux, le genre humain et en cherche l’explication. Il nous apprend que tous, les hommes comme les dieux, sont les enfants de Gaia, la Terre.
Nous avons également reçu en héritage les « Hymnes homériques » : des poèmes écrits à la gloire des dieux divers.
Enfin Pindare, qui commença son œuvre vers la fin du VIe s, est le plus grand poète lyrique. Nous le retrouverons plus loin dans ses Odes aux athlètes vainqueurs.
Dans le monde grec, c’est le poète, et non le prêtre, qui a les liens les plus étroits avec les dieux

2. Le panthéon grec

Chaque cité-état (ou polis) a sa divinité protectrice et lui voue un culte ; cependant, l’ensemble du panthéon est commun à tous les Grecs.
Les Grecs sont donc POLYTHÉISTES
Les Grecs imaginent leurs dieux à leur image, car ils se préoccupent du visible ; cependant les dieux sont immortels. Ils sont le fruit de l’imagination, mais évoluent dans un monde rationnel et défini dans l’espace. Les dieux habitent l’Olympe, où les saisons ne changent jamais. L’Olympe domine l’univers (le Mont Olympe existe véritablement)
Bien qu’immortels, les dieux frôlent parfois la mort et sont vulnérables dans leurs corps. Ils devraient être bienheureux et pourtant, ils sont toujours engagés dans les affaires des humains et peuvent donc se mettre en colère, être jaloux, envieux, pitoyables, cruels.
Ils sont unis par des liens de parenté assez complexes, des mariages endogamiques (gr. endon : dedans et gamos, mariage), et constituent un groupe fermé et distribué selon des générations différentes.
Les dieux étant « humanisés », les hommes sont libérés de leur peur paralysante d’un Inconnu omnipotent. Le séjour céleste leur est donc familier. Ils s’y sentent chez eux, savent exactement ce que font les habitants divins, ce qu’ils mangent, ce qu’ils boivent, où ils banquettent et comment ils se distraient.
Ils les craignent aussi, car ils sont puissants et dangereux dans leurs colères : Toutefois, en prenant certaines précautions, un homme peut vivre en bonne intelligence avec eux. Il peut même rire à leurs dépens.
Ce monde n’est donc pas un monde de terreur.

Activité Lettres :
a. Définir les mots et expressions en gras de la sous-partie « le panthéon grec »
b. Noter les idées contradictoires. Ex : Les Grecs imaginent leurs dieux à leur image, cependant les dieux sont immortels.
c. Chercher des synonymes aux adjectifs qualifiant les dieux.
d. Situer le Mont Olympe