"La loca de la casa", Rosa Montero publié le 18/04/2014  - mis à jour le 01/06/2014

Pages : 1234

Séquence pédagogique proposée par Gaëlle Rolain, professeure en LELE au lycée Dautet de La Rochelle.

loca_de2

Analyse du texte « La loca de la casa »

L’ensemble des documents est disponible sur l’espace collaboratif de l’intranet dans le répertoire "TICE et TraAM", "Littérature", "Gaëlle Rolain".

Ce chapitre 15 du roman « La loca de la casa » de Rosa Montero, célèbre journaliste et écrivain espagnole, est étudié dans la thématique "Je de l’écrivain, jeu de l’écriture".

Ce texte nous propose une réflexion sur l’écriture et ses sources d’inspiration, ainsi que sur le pouvoir de la parole et de l’imagination. Cette réflexion est illustrée d’exemples, d’anecdotes et de contes plus ou moins connus.
Rosa Montero débute ce chapitre en nous proposant une définition de l’écrivain (somos, por definición, bichos lectores…) pour lequel la lecture est indispensable et préalable à toute écriture. Ce parallèle entre lecture et écriture débouche sur le constat que pour l’écrivain, l’absence de lecture est synonyme de mort (dejar de leer es la muerte instantánea…), alors qu’il peut se passer d’écrire (dejar de escribir puede ser la locura, el caos, el sufrimiento…). De fait, pour elle, l’écriture naît de la lecture.

Afin d’étayer sa « thèse », Rosa Montero va s’appuyer sur plusieurs anecdotes et contes. Tout d’abord l’anecdote du père de Graciela Cabal qui tente de prouver que la lecture est un rempart contre la mort (Graciela tiene razón : uno no sólo escribe, sino que también lee contra la muerte…).
Viennent ensuite 2 contes, 2 récits (l’histoire de Shérazade des « Milles et Une Nuits » puis le récit de Marguerite Yourcenar « Cómo se salvó Wang-Fo ») qui là encore illustrent les idées de l’auteur. Le retour à la thèse initiale à la fin du 1er conte (de modo que la imaginación…) montre bien qu’il s’agit d’un exemple.
Enfin, une dernière légende, traitée plus brièvement (celle de Charlemagne) sert à prouver que l’écriture n’est que réécriture (la cultura es siempre así, capa tras capa de citas tras citas, de ideas que provocan otras ideas, chisporreantes carambolas de palabras a través del tiempo y del espacio).
Dans la conclusion à ce chapitre, Rosa Montero explique que l’écriture n’est que réécriture, que la création répond à un besoin qu’a l’homme de se transcender.

L’axe d’étude qui se dégage après cette analyse est le pouvoir de l’imagination, indispensable dans l’acte de la création, et qui, pour l’écrivain, se nourrit des lectures antérieures.

Pour atteindre l’objectif didactique que je me fixe avec les élèves, celui de découvrir la structure d’un récit, il est indispensable de (re)travailler l’argumentation et les connecteurs logiques, les différentes façons de donner son opinion ainsi que les temps du passé (= objectifs linguistiques). L’objectif culturel, revisiter des contes plus ou moins connus, découle de la structure même du récit qui intègre ces contes (récit dans le récit). Enfin, l’importance de la lecture dans la formation de l’individu sera l’objectif civique.