Le texte long publié le 08/07/2010  - mis à jour le 24/04/2019

Compte rendu d'une journée de formation

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Compte rendu d’une journée de formation sur le texte long à Niort, 6 et 7 mai 2010.
Michèle BLEAU, professeur agrégé, formatrice académie de Poitiers.

 Rapide présentation des participants, chacun mentionne sa propre expérience (ou non) de mise en œuvre d’un texte long en classe ( lycée,collège), recommande aux collègues un ou des titre(s) …
 Réflexion sur les principaux critères qui fondent le choix d’un livre pour ce type de travail , échanges, synthèse :

Un texte ‘long’ est un texte dont la compréhension nécessite un travail articulé sur plusieurs séances, qui suppose de la part du professeur une préparation spécifique, suivie d’ une mise en œuvre rigoureuse, avec la double intention de :

  • ménager l’unité du texte en dépit de sa longueur, car sa dynamique interne sous-tend le sens et l’intérêt de l’œuvre.
  • proposer au fil des séances des modes d’approche qui favorisent :
    • l’accès au sens
    • l’exposition à la langue et l’expression (réception et production)
    • la mise en valeur des modalités d’écriture
    • l’intérêt des élèves dans la durée.

Texte long : 3 conseils préliminaires

1. Choix du texte, en fonction de :
 son attractivité (sujet, mais aussi ton et rythme dès la première page…)
 son thème (en rapport avec la maturité des élèves et les programmes)
 son écriture (les registres de langue, les types de discours)
 sa dynamique, ou sa composition, (qui doit aider les jeunes lecteurs à s’engager dans la longueur), autrement dit ce qui représente sa spécificité et son intérêt par rapport aux fragments de textes habituels.

2. Choix du moment pour l’aborder : moment où la classe est prête à le recevoir favorablement, c’est-à-dire prête à accueillir les activités proposées non comme des obstacles mais comme des défis valorisants, le rôle du professeur étant ici fondamental, qui consiste à rendre attractif et accessible un travail de lecture a priori impressionnant ou pour le moins inhabituel.
Ce travail n’interviendra pas soudainement, en rupture avec ce qui précède sous prétexte de son originalité, mais au contraire dans la continuité d’une ou plusieurs autres séquences « préméditées » par le professeur pour « poser des jalons »…sur le plan syntaxique, et/ou sur le plan lexical (mais pas redondantes dans la thématique,ce qui serait lassant et contreproductif).
Ceci encouragera les élèves dès les premières séances, et de surcroît permettra de centrer leur attention sur des questions de structure du récit, types de discours et modalités d’écriture, des questions de compréhension globale, plutôt que sur le ‘décryptage littéral des mots’, qui ne mène pas forcément au sens, contrairement à ce qu’ils croient spontanément.

3. Présentation, comme dans le cadre d’une séquence habituelle, de la ou les tâche(s) de fin de séquence que cette lecture prépare, favorise, et motive, au-delà de la satisfaction - déjà fort intéressante et gratifiante en soi - d’avoir pu lire un conte, une nouvelle ou un petit roman, c’est-à-dire d’avoir acquis une certaine autonomie de lecture.