Protéger une espèce menacée : du homard canadien à la coquille Saint-Jacques picto-charentaise. publié le 01/09/2007  - mis à jour le 29/05/2012

Lycée général et technologique - 2nde générale et technologique

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Gérer l’exploitation de ces deux espèces pour un développement durable

Il s’agit de comprendre les mesures prises pour gérer durablement ces ressources. Il faut sauver ces espèces sans tuer une filière économique, il faut préserver le milieu naturel sans interdire définitivement l’activité halieutique, il faut enfin aider les acteurs économiques, en premier lieu les pêcheurs, sans menacer l’équilibre de l’espèce.
Le consommateur doit comprendre les mesures conservatoires et responsabiliser ses habitudes de consommateurs. Ce dernier élément donne l’occasion de rappeler, derrière la notion de développement durable, les pratiques à savoir : la responsabilité, l’engagement, la participation… pour une nouvelle gouvernance.

Les homards du Québec

Après les déboires de la pêche aux poissons de fond, à la fin du siècle dernier, les piètres récoltes des années 70, les Madelinots ont décidé de mettre le paquet pour préserver le gagne-pain des 325 entreprises de pêches possédant un permis sur l’île.
Au programme :

  • restriction de 300 casiers à homards par navire et saison,
  • obligation de rendre au monde du silence les femelles œuvées et les spécimens de moins de 8,4 centimètres (sans la queue),
  • abolition de la pêche en automne tout comme le dimanche pendant toute la durée de la campagne.

Depuis, la ressource halieutique ne s’en porte que mieux et la nature récompense les concessions des pêcheurs.
Polémique sur la taille des prises : la taille du homard pêché, surtout la femelle, est un élément crucial dans l’amenuisement des stocks. C’est, entre autre, une question de maturité sexuelle...qui s’adapte mal à des normes métriques. Prenons un homard de 21 mm. À cette grosseur, toutes les femelles atteignent leur maturité sexuelle, ce qui veut dire qu’elles ont déjà pondu une fois ou plus. Pour les homards ayant une taille de 71 mm., seulement la moitié des femelles sont matures. Si on pêche un homard qui a la taille minimum légale de pêche actuelle, soit 67,5 mm., 40% des femelles sont matures. Cela signifie donc que la majorité des femelles sont pêchée avant même d’avoir pondu une seule fois.

Ressources pour le homard québécois

 Ministère québécois du développement durable et de l’environnement

 Ministère québécois des ressources naturelles et de la faune

 Ministère québécois de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation

 Pêche et océans Canada

Les coquilles Saint-Jacques

L’ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques constitue chaque année un grand moment pour les pêcheurs détenteurs d’une licence pour ce bivalve. La récolte est en effet sévèrement encadrée dans le temps, dans l’espace et dans les volumes. Ainsi le temps de drague des coquilles St-Jacques peut aller de 3/4 d’heure à 1 heure, une ou deux fois par semaine.
Les coquilles pêchées en Poitou-Charentes bénéficient depuis la fin de l’année 2005 d’une marque de qualité. Pour parvenir à cet objectif, un cahier des charges sévère avait été établi : pour bénéficier de la "marque" Poitou-Charentes, les coquilles ne doivent pas être inférieures à 11 cm, alors qu’actuellement le calibrage le plus commun est de 10 cm. En outre, les coquillages doivent obligatoirement passer en criée, et le dégorgement est imposé, pendant toute une nuit, de façon à débarrasser les coquilles du sable ou de la vase. Les producteurs espéraient ainsi jouer la qualité et redynamiser la commercialisation. Commercialisation quelque peu malmenée lors de la précédente campagne (2005-06), compte-tenu d’une trop grande abondance de l’espèce, ce à quoi on n’était guère habitué jusqu’alors, où l’on parlait plutôt de pénurie !

Ressources pour la coquille Saint-Jacques picto-charentaise

Exploitation, éléments de croissance et de dynamique du stock de coquilles Saint-Jacques des pertuis charentais (PDF de 2 Mo)

Rapport de stage de Fabien Blanchard,Laboratoire de l’IFREMER à l’Houmeau, 1995. (www.ifremer.fr/docelec/ )

On retrouvera une banque d’images sur les sites :

 Le monde en images

 Imagerie du Canada

Documents joints

Ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs (http://www.mddep.gouv.qc.ca)

Louise Gendron et Josée Archambault, direction régionale des sciences, ministère des pêches et océans, 1997 (http://www.dfo-mpo.gc.ca/Library/219603.pdf )

Ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs (http://www.mddep.gouv.qc.ca)

Ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs (http://www.mddep.gouv.qc.ca)

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Auteur

 Laurent Marien

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