L'apport des Amérindiens dans les échanges culturels. publié le 31/08/2007  - mis à jour le 21/06/2012

L’apport des Amérindiens dans les échanges culturels : les chemins de la rencontre.

« Le Nouveau Monde est en fait le fruit de la rencontre entre deux anciens mondes : celui des Premières Nations d’Amérique et celui des Européens  » Denis Vaugeois (ancien ministre de la culture du Québec et co-auteur de « l’Indien généreux » Ed . Septentrion)

Premiers contacts avec les Premières Nations (Doc libre de droits)

Il n’est pas toujours facile d’identifier clairement les emprunts de la société française à la culture amérindienne. Les emprunts matériels de l’apport amérindien à la société française relèvent en bonne partie des relations avec la nature.

Les français ont adopté la plupart des moyens de transport, c’est-à-dire la raquette et les différents canots. Ensuite, ils ont intégré des produits tels que le tabac, les haricots vert, la courge, la pomme de terre, le maïs (le blé d’inde) et le sirop d’érable. Ils ont aussi adopté des façons de se vêtir, de s’abriter et de se nourrir. Ils ont emprunté les techniques de chasse, de pêche et de cueillette. A leur contact, les Français ont également appris à s’orienter en forêt et à se soigner avec certaines plantes médicinales.

Les costumes indiens

L’idée d’une redécouverte de l’homme primitif et de sa pureté originelle, influence nos sociétés occidentales comme en témoigne les ouvrages de Jean-Jacques Rousseau . Enfin, le monde amérindien est également à l’origine de nouveaux modèles de relations entre les individus. Les Français se sont mis à l’apprentissage des langues amérindiennes. Ils ont dû apprendre à établir des relations ou des contacts en offrant des cadeaux, et en redoublant d’éloquence au cours de leurs négociations. Ils ont donc été obligés de se réadapter à une civilisation de l’oral.

Premiers échanges avec les Amérindiens (Doc libre de droits)

Quand Français et Amérindiens se croisent pour la première fois, ils ne peuvent imaginer que leur rencontre va changer à jamais l’histoire de ce continent et transformer en profondeur leur manière de faire, d’échanger et de vivre.

Au temps où les Français apprennent des Amérindiens comment survivre dans un milieu naturel qui leur est étranger, les Amérindiens empruntent, adaptent et réinventent les matériaux et objets apportés par les premiers. L’exposition "les Premières Nations : Collections royales de France" présentée au Musée du Quai de Branly avec ses 85 objets sélectionnés, dont de magnifiques peaux de cerfs ou de bisons peintes témoignent là encore de l’important métissage entre ces deux mondes qui se rencontrent.

Il n’existe pas en Nouvelle-France de compartimentage ethnique mais une vie commune marquée par des échanges mutuels, une certaine interdépendance et un important métissage. Les Indiens ne conçoivent pas de sceller une alliance économique et militaire sans établir de relations sociales.

Les mœurs des Canadiens

Dans la région des Grands lacs et sur le Mississippi, le "vivre ensemble" franco-indien se manifeste à travers l’association spatiale et fonctionnelle, faite d’échanges quotidiens, entre les postes français et les villages autochtones. À Détroit, le Fort Pontchartrain (fondé en 1701) jouxte ainsi trois villages indiens, dont celui des Outaouais.

 Le Fort Pontchartrain sur le site de la Bibliothèque Nationale de France.

 Le périodique France-Amérique sur le site de la Bibliothèque nationale de France.

 Le Musée de la Civilisation.

Bibliographie :

 les ouvrages de Bruce Trigger Les Indiens, la fourrure et les Blancs et de Denys Delâge Le pays renversé. Amérindiens et Européens en Amérique du Nord-Est 1600-1664, éditeur Boréal qui ont marqué l’historiographie québécoise et canadienne.

 Beaulieu Alain, Les Autochtones du Québec, Montréal,
éditeur : Fides et Musée de la civilisation, 1977, 1984, 184p

 Catlin George, Les Indiens d’Amérique du Nord,
éditeur : Albin Michel

 Côté Louise, L’Indien généreux,Ce que le monde doit aux Amériques, Montréal,
éditeur : Boréal, 1992, 287p.

 Germain Georges-Hébert, Les coureurs des bois,
éditeur : libre expression

 Havard Gilles Empire et Métissage : Indiens et français dans le pays d’en haut,1660-1715,
éditeur : Septentrion.

 Tremblay Roland, Les Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du Maïs, Montréal,
éditeur : Éditions de l’Homme,2006,139p.

 Turgeon Laurier, Denys Delage, et Outellet, Réal, dir, Transferts culturels et métissages, Amérique/Europe, XVI-XXesiècle ,Québec,
éditeur : Presses de l’université Laval, 1996.

 Feest F, et collectif, Premières Nations, Collections royales : Les Indiens des forêts et des prairies d’Amérique du Nord,
éditeur : Musée du Quai Branly,15 février 2007

 De Charlevoix Pierre François Xavier, Histoire et description générale de la Nouvelle France : ce livre fourmille de détails sur les relations quotidiennes entre français et autochtones en nouvelle-France.

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Auteur

 Jocelyn Sala

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