Bois et énergie : des remises en cause pour un développement durable publié le 23/08/2007  - mis à jour le 23/05/2012

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L’exploitation de la forêt est à l’évidence un fleuron de l’activité économique du Canada et du Québec. Le secteur sciage représente déjà près de 20 000 emplois directs. Cela représente plus de 300 usines de sciage capables de transformer plus de 10 000 m3 de bois annuellement.
La production québécoise s’élève au quart de la production canadienne de résineux, et à 65% pour les feuillus. Entre 2001 et 2002, 40 000 000 m3 de bois, toutes essences confondues, ont été consommés par les usines québécoises de première transformation. Une telle exploitation pose à l’évidence des problèmes environnementaux qui imposent des précautions nouvelles.
Même si beaucoup de travail reste à faire, il semble que la gestion des forêts dans la perspective d’un développement durable devient un acquis au Québec. On repense ainsi les « coupes à blanc » destinées à régénérer des espaces forestiers. On sélectionne davantage les essences, tant pour les reboisements que pour le commerce. On revoie la gestion des eaux usées des bassins de trempage des billes de bois, ou encore l’application de peinture lors de diverses opérations liées à la transformation, l’utilisation des différents appareils de combustion incluant les chaudières à résidus de bois et le recours à des brûleurs coniques.
La valorisation des résidus de bois devient une piste importante. Il n’y a pas si longtemps, les scieries disposaient de quantités importantes d’écorces et de sciures provenant des opérations de transformation ; ces matières sont devenues des « sous-produits » valorisés principalement pour la production d’énergie. Cette pratique a entraîné des gains appréciables au point de vue environnemental : diminution significative de la consommation des énergies fossiles (réduction des gaz à effet de serre) et réduction de matières résiduelles à enfouir.

Complexe environnemental
de Saint-Michel,
2335, rue Michel-Jurdant (Montréal)
Photo de Denis Chabot,
Denis Chabot @ images du Québec,
CCDMD, 1900 x 2500 cm

La centrale, aménagée aux
abords du site d’enfouissement
du quartier Saint-Michel,
transforme les biogaz en électricité.
(environnement, recyclage,
développement durable, pollution,
énergie)

Les énergies au Québec…de la valorisation et du renouvelable !

La production et la gestion de l’énergie ont suscité au moins autant de questions que celui de l’exploitation des forêts et de la valorisation du bois. La question énergétique touche tous les secteurs de la population mais aussi l’environnement. Les événements climatiques des dix dernières à l’image de la tempête de verglas de l’hiver 1988, ont accéléré les réformes. _ Dès 1995 un grand débat public avait été organisé sur l’énergie, l’année suivante était marquée par la mise en œuvre par le gouvernement provincial d’une nouvelle politique énergétique.
La Régie de l’énergie du Québec était crée en 1997, la libéralisation des marchés de gros de l’électricité était imposée en 1998 par un décret du gouvernement.
Cette même année, le géant québécois de l’électricité – Hydro-Québec - adoptait une nouvelle stratégie de développement…

Documents joints
un document L'énergie au Québec-2004 (PDF de 3.2 Mo)

L’énergie au Québec, édition 2004 est un document qui regroupe toutes les données relatives à la demande et à la consommation québécoise d’énergie ainsi qu’aux infrastructures de production, de transport et de distribution, ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

Ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs (http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/2004-2007/index.htm )