Les dynamiques urbaines en Amérique du Nord et en Europe publié le 26/07/2007  - mis à jour le 12/05/2011

Lycée général et technologique

Depuis la seconde guerre mondiale, l’urbanisation, c’est-à-dire le nombre d’habitants dans une ville, a « explosé » en nombre comme en taille et, ce phénomène est encore plus visible dans les pays en voie de développement d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud. Trois facteurs expliquent en général l’expansion des villes : l’essor économique ainsi que les changements techniques survenus dans les années 1950, l’accroissement naturel (le baby-boom) et l’ exode rural qui poussent les personnes, les plus pauvres souvent, à s’exiler vers la ville pour des raisons économiques, à la recherche d’une vie meilleure . Mais il y a des exceptions car certaines villes sont « créées » par le gouvernement afin de soulager les mégalopoles. On en fait parfois des capitales nationales. C’est le cas de Yamoussoukrou, capitale de la Côte d’Ivoire ou de Brasilia au Brésil. Cette décision entraîne généralement le déménagement des administrations vers une agglomération plus petite, afin d’inciter les gens à s’installer ailleurs que dans les grosses villes déjà encombrées et surpeuplées.
_ La ville n’est plus seulement un groupe très organisé et ses contours sont devenus aujourd’hui très flous. Les définitions géographiques induisent une réalité très différente : la ville peut être une agglomération, une unité urbaine ou encore une zone urbaine voire une métropole régionale ou encore mondiale. Selon la notion choisie, Tokyo peut compter de 8 millions à 40 millions d’habitants. Son organisation est liée à ses infrastructures : réseaux routiers, lignes de bus, câbles électriques ou réseaux d’eau. Ses services fournis par la municipalité (grâce aux taxes et impôts) ou des groupes privés ne sont pas équivalents dans toutes les villes du monde et beaucoup n’ont ni électricité ni eau courante.
Les villes sont aujourd’hui les moteurs du développement économique et des progrès sociaux mais ceci ne doit pas cacher le côté sombre des villes : la progression de la pauvreté et du nombre de sans-abri qui se retrouvent dans la rue (les mal-logés et les sans-abri représenteraient un milliard de personnes sur la planète), la pollution qui atteint des records avec les chaleurs de l’été, la criminalité et la violence qui vont souvent de pair avec l’exclusion.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a établi les priorités suivantes dans le cadre de sa stratégie urbaine :

  • multiplier le nombre de logements destinés aux pauvres
  • procurer les services de base, tels l’éducation, les soins de santé primaires, l’eau courante et l’hygiène publique.
  • faciliter l’accès des femmes aux services de base et aux services gouvernementaux
  • améliorer la consommation d’énergie et favoriser de nouveaux modes de transport
  • réduire la pollution de l’air

La ville doit prendre en considération ces impératifs afin de proposer à la population mondiale une ville plus saine et plus viable. Dans ces séances, l’accent est mis sur la ville de Montréal et de Poitiers, deux villes, deux échelles différentes.

La ville de Montréal

Plan de Montréal

_ Montréal est une ville fondée en 1642 par un groupe de prêtres et de religieux de la compagnie de Notre-Dame sur une île. La ville tient son nom du Mont Royal, petite montagne d’origine volcanique (environ 200 m de haut) aujourd’hui entouré par l’urbanisation et protégé comme espace vert. Le site défensif est choisi pour sa situation au cœur du réseau hydrographique de l’Amérique du Nord, à la confluence de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent.

Image du centre ville de Montréal.

_ Son plan octogonal est caractéristique des villes nouvelles de l’époque. Aujourd’hui Montréal, qui fait 495 km², est une des plus grandes métropoles de langue française, la 4ième au monde, et figure au 15e rang dans le classement des métropoles américaines.
Ville industrielle, centre incontournable dans les transports maritimes et terrestres, Montréal est une métropole commerciale, maritime et financière importante sur la façade atlantique de l’Amérique du Nord ainsi qu’une région administrative.
La ville comprend 19 arrondissements et quelques 75 îles ou îlots reliés par de nombreux ponts et tunnels ; environ 1,8 millions habitent dans la ville et quelques 3,6 millions de personnes dans la région métropolitaine qui englobe la ville de Laval et de vastes banlieues comme celle de Longueil.
Montréal est aussi le symbole d’une province multiculturelle avec environ 65% de francophones mais aussi des anglophones, des italiens, des juifs, des chinois ou des grecs ; 1% de la population fournit des réponses multiples aux différents recensements.

La ville de Poitiers

Poitiers est une métropole régionale un peu mieux connu depuis que son président de région a été premier ministre (Mr Raffarin). Édifiée sur un site médiévale défensif, sur le seuil du Poitou correspondant à une voie de passage commerciale mais aussi religieuse puisque Poitiers est située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, la ville possédant un plan urbain irrégulier.
Longtemps surnommée la ville « au cent clochers », l’église de St Hilaire le Grand ou de Notre Dame figurent parmi les plus beaux monuments religieux. Son éloignement de Paris fut un atout majeur à l’époque moderne car il permit à ses comtes et ducs d’enrichir le patrimoine architectural de Paris. Aujourd’hui, ces rues sont mal adaptées au transport contemporain et à la croissance urbaine ; la ville compte 89000 habitants et l’agglomération presque 150000.
La ville possède aussi quelques difficultés économiques qui la poussent à mettre en avant ses connexions avec la capitale : réseau TGV, réseau autoroutier. Ces dernières ont permis la croissance des zones industrielles et artisanales mais aussi la mise en place du Futuroscope, un des technopoles français.
Le site du Futuroscope constitue l’un des plus importants réservoirs de matière grise de la Vienne voire de la région avec 700 chercheurs dans des domaines différents comme les études aérodynamiques, combustion et détonique, mécanique et physique des matériaux…
Le Laboratoire d’aérodynamique, par exemple, fait référence dans le monde de l’aéronautique et travaille en ce moment même sur le futur A380 du consortium Airbus mais la plupart des laboratoires de la Technopole sont des unités mixtes de recherche du Centre national de la recherche scientifique (Cnrs).

Document joint

Carte de Montréal et de ses environs