Vente en réunion : Après les réunions Tupperware, les réunions Bonduelle publié le 06/06/2015  - mis à jour le 08/06/2015

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Apprendre à tricoter

Dans le Nord-Pas-de-Calais, un autre acteur se lance aussi dans ce circuit privé. Phildar, le spécialiste du tricot, ouvre son « kit Philbox » de modèles prêts à réaliser, à des « Creativ’ coaches » depuis trois mois. « Beaucoup de gens veulent tricoter. Mais s’ils sont vite tentés, ils sont aussi vite perdus dès qu’ils ont raté un point », explique Frédérique Hébert, responsable des ventes à domicile de l’entreprise roubaisienne. D’où l’intérêt d’ateliers à la fois conviviaux et d’initiation pour rassurer les clients, et relancer l’image du tricot. Le panier moyen s’établit entre 30 et 100 euros par cliente pour l’heure. L’intérêt de la vente directe ne se dément pas. « Notre secteur de distribution répond totalement aux attentes des consommateurs qui recherchent la confiance dans les produits, la convivialité, l’humain, la qualité », relève Jean-Laurent Rodriguez, porte-parole de la filière. Les secteurs concernés sont vastes, entre la cosmétique, le textile, l’amélioration de l’habitat, la décoration intérieure, l’oenologie ou la gastronomie. Et les grandes marques s’intéressent de plus en plus à ce mode de distribution qui affiche le taux de fidélisation du client le plus élevé, et une forte rentabilité. Securitas, Yves Rocher, Numéricable se sont lancés et d’autres se préparent. Le secteur représente à lui seul un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros, soit le troisième circuit en France, avec 600.000 emplois revendiqués en 2013. Un accord de branche avait été signé en 2010 entre la fédération de la vente directe et le ministère de travail, affichant la promesse de 100.000 emplois. Il était notamment question d’ouvrir les instituts de formation à la vente directe. C’est ce qui s’est produit avec 103.000 emplois créés en moins de quatre ans affirme la fédération. Les effectifs ont même progressé de 7% en 2013, un peu moins l’an dernier. L’accord a été renouvelé fin 2013 avec Pôle Emploi mais cette fois sans objectif quantitatif.